Douala. Ils étaient un peu plus de vingt enfants qui ont bénéficié de la première édition des Journées portes ouvertes au Tennis Club de Douala, où ils ont frappé leurs premières balles de tennis, ce samedi 4 octobre 2025.

 

Parmi les participants bénéficiaires de cette entrée dans les courts de tennis pour la première fois, il y avait deux frères : Paul-Gabriel Boutchang, 4 ans et Paul Arold Ambassa, 6 ans. Les deux futurs champions, conduits là par leur maman, et profitent de leur matériel et de l’espace de jeu avec reconnaissance, même si chacun d’eux donne une raison pour laquelle la Maman n’a pas sa raquette : C’est ma Maman qui m’a acheté ma raquette et qui m’a emmené ici. J’ai joué avec Arold, et je suis très content. Maman n’est plus petite, c’est pour cela qu’elle ne vient pas jouer avec nous, nous a lancé Paul-Gabriel. Pour son aîné Paul Arold : Je suis venu jouer et gagner. C’est Maman qui m’a acheté la raquette. Mais, son travail l’empêche de jouer

 

Paule-Edouard Mengue, la Maman, est plutôt la directrice de Lapassi, ce partenaire technique du Tennis Club de Douala qui a initié le projet: Nous sommes là pour vulgariser le sport dans sa généralité et le tennis en particulier. En étroite collaboration avec le Tennis Club de Douala, nous avons initié l’école de tennis. Elle va consister à non seulement former les enfants dans la pratique du tennis, mais également dans les sports collectifs.

Des ateliers d’escaliers, de sauts kangourous, des courses spécifiques au tennis, jusqu’aux frappes dans la balle pour traverser un filet, les exercices étaient variés selon que les participants étaient à leur premier cours, ou à un recyclage. Pour Grâce Olivia Fabo, 12 ans et pratiquante depuis cinq ans, cette journée portes ouvertes ressemblait à une évaluation. Elle qui avait en face, un adversaire qui renvoyait les balles avec une régularité assidue: Au début, j’étais un peu embrouillée, puis après, je me suis sentie mieux, quand j’ai compris qu’il fallait renvoyer calmement les balles à l’autre

Les participants de ces journées portes ouvertes ont bénéficié d’une expertise avérée en termes de coaching. Pas moins que Guy Djami, l’entraîneur régional de tennis du Littoral, pour la supervision technique : C’est une innovation, une école de tennis qui s’arrime aux écoles des pays huppés de tennis comme la France. Lapassi qui est le partenaire du tennis club avec qui nous venons de travailler, a fait ses preuves en France depuis plusieurs décennies. C’est pourquoi nous bénéficions du matériel de pointe pour la fabrication des champions de demain dont le pays a besoin. À cet effet, nous avons aussi bénéficié des conseils de formation du promoteur Anatole De Bouene Tiabak qui va arriver d’un moment à l’autre pour le recyclage.

 

L’arrivée de l’association Lapassi est une réponse à un projet pensé par Baby Pandja, Président en exercice du Tennis Club de Douala : Le partenariat avec Lapassi est plutôt un bon signe. Cela veut dire que les gens nous font confiance. Ce partenaire qui est une contribution experte au développement de l’école de tennis tombe à point nommé. Comme vous le savez, nous avons dit dès l’entame de notre mandat que nous allons structurer l’école de tennis pour lui donner une très bonne visibilité au cours des années à venir. On a démarré cet après-midi, et on espère avoir un bon nombre des apprenants qui viendront et qui finiront certainement d’être des aficionados du tennis.

 

Une satisfaction pour ce lancement, mais, le Président du Tennis Club a encore des espoirs de voir plus de participants dans les prochaines semaines : Nos attentes ne sont pas encore comblées. C’était une journée portes ouvertes. On s’y est pris avec des délais très courts, mais je crois que tout au long du mois d’octobre et de novembre, on va sillonner les quartiers, les maisons, pour ramener les gens sur les courts. L’effectif-cible, c’est 100 personnes. Je pense que d’ici deux mois, on fera cet objectif là, conclut-il.

 

De ce partenariat entre le Tennis Club de Douala et l’association Lapassi, les acteurs du tennis camerounais commencent à espérer l’éclosion des talents et la fabrique de nouveaux champions. Dans ce programme qui est étalé sur 10 mois, les apprenants viendront aux entraînements les mercredis et les samedis après-midi de 14h à 17h.

David Eyengue