GPCB 2021. L’Union Cycliste Internationale contribue depuis des années à l’organisation d’une compétition internationale au Cameroun, sans respect des règles et règlements, et pourtant un gouffre à sous.

Depuis 21 ans, la première dame du Cameroun a prêté son illustre nom à une compétition de cyclisme, pour la passion connue et reconnue du chef de l’Etat qui, jusqu’au poste de premier ministre qu’il a occupé, traversait encore la ville de Yaoundé à vélo. Il est donc clair que les courses cyclistes internationales bien organisées comme le Tour de France ou Paris-Roubaix, sont regardées par le premier sportif Camerounais, et sa famille. Facile donc pour une fédération en perte de vitesse, de convaincre la Première Dame d’en être la Marraine, et depuis 21 ans déjà, Chantal Biya explose de joie à l’arrivée de certaines étapes à Meyomessala, et presque toujours présente aux dernières étapes pour donner le maillot jaune au vainqueur, au boulevard du 20 mai à Yaoundé dans un fair-play indiscutable.

Pour être une compétition qui tient à cœur le couple présidentiel, les organisateurs n’hésitent pas à utiliser ce volet, et il est d’ailleurs dit que le budget de la compétition est une partie du budget du fonctionnement de la présidence. Suffisant pour les organisateurs techniques (la fédération camerounaise de cyclisme) de croiser les bras au lieu d’aller chercher du vrai sponsoring pour le spectacle gratuit qu’offrent les cyclistes. Les budgets assurés par la présidence, les membres de l’organisation se mettent plein les poches, au détriment des cyclistes qui reçoivent toujours les primes minables avec la phrase dont sont habitués les journalistes : « Nous n’avons pas de sponsors comme le Tour de France ».  Pendant ce temps, les responsables de l’organisation s’occupent de tout, sauf de l’essentiel. Les règlements de l’Union Cycliste Internationale (UCI) ne sont pas respectés les mêmes équipes européennes sont invitées sans de vraies raisons, les équipes africaines subissent ce que certains pourraient appeler du RACISME A L’INVERSE.

L’Union Cycliste Internationale complice de la mascarade

Max Michaud est encore le commissaire de course international que l’UCI a envoyé au Cameroun pour superviser le Grand Prix Chantal Biya 2021. Il avait déjà été au Cameroun une dizaine de fois, dont la dernière en juin dernier, lors du tour du Cameroun. Un même arbitre (arbitre central pour ceux qui ont la culture de foot), pour plusieurs matches consécutifs d’une même équipe ?  Est-il le meilleur à l’UCI ? Pourquoi n’est-il pas désigné pour les autres courses africaines ? Le Français pourtant pétri d’expérience a laissé courir le tour du Cameroun pendant trois étapes sans un porteur de maillot blanc. Le cycliste Rodrigue NOUNAWE de SNH vélo club devrait l’avoir sur le dos, quand Leonien Alexandre, leader à leur classement, était maillot jaune. Le commissaire de course interpellé par notre reporter, avait alors répondu : « c’est une affaire des organisateurs, cela ne me regarde pas ».

Comment comprendre que les trois meilleures équipes africaines comme le stipule le règlement de l’Africa Tour n’aient pas reçu d’invitation ? Pourquoi le vainqueur de la dernière édition n’est pas présent ? Le commissaire international fait-il de vrais rapports à l’UCI ? Des questions qui ne trouvent pas encore de réponse, alors que le Cameroun est le seul pays en Afrique qui abrite deux courses internationales par an. Le Grand Prix Chantal Biya et le Tour Cycliste International du Cameroun sont inscrites au calendrier de l’Africa Tour. Quand vous êtes accrédités comme journalistes, vous avez une ligne éditoriale à respecter, sinon on vous accusera de « mettre dans la boue le nom de la Première Dame ».  Une expression bien trouvée à la Fédération Camerounaise de Cyclisme. Cette année encore, Il y aura un vainqueur que la Première Dame va encore féliciter à Yaoundé, qu’il soit Camerounais ou pas,  mais il faudrait peut-être qu’elle s’y intéresse plus profondément pour savoir qui des journalistes ou des organisateurs, essayent depuis 21 ans de mettre son nom dans la boue.

David Eyenguè