Fair-play. L’entraîneur principal de l’Union Sportive de Douala a été rattrapé par les cameras de surveillance du stade annexe de la Réunification, dans une scène digne d’un tournage de film à Hollywood.

 

Il est alors 14 heures 20 minutes et 22 secondes, ce samedi 23 novembre 2024. Le central du  match entre Union Sportive de Douala (USD) et Dauphine Academy Sports Center (DASC) vient de siffler pour la pause après 45 minutes de jeu; les deux équipes sont à égalité au score (1-1), et les acteurs doivent regagner les vestiaires.

L’entraîneur des Nassaras quitte son banc de touche et désigne deux messieurs assis dans les gradins, et leur parle aux oreilles. Ces hommes, qui se passent pour les supporters de l’USD semblent bien comprendre la mission qui leur est assignée. Un d’eux repart vers le gradin, et l’autre vers le portail que va emprunter joueurs et arbitres.

Anicet Mbarga leur fait des signes pour exiger que «leur action» soit faite là, et à cet instant. On l’entend dire trois fois: «Ici»!

 

Stéphane Foko Kamga, Président de (DASC) et par ailleurs Président de la commission des arbitres,  qui tente d’empêcher un des agresseurs qui insulte les arbitres de les toucher, est pris à parti par ce dernier, puis par l’autre des agresseurs, pendant que le coach de l’Union avance des «voilà, voilà, voilà!», pour dire qu’il est d’accord avec les mots prononcés aux arbitres par ces deux hommes qui se sont retrouvés à la main courante par son  invitation.

 

Il s’en est suivi une échauffourée verbale entre Anicet Mbarga et Stéphane Foko Kamga. Le coach de l’Union estimant que le Président de la DASC ne devrait pas s’asseoir sur le banc de touche de son équipe qui selon lui, bénéficie des faveurs des arbitres. Une déclaration qui confirme alors, que les deux hommes invités pour venir à la main courante avaient un rôle bien précis, celui d’agression verbale des arbitres, et peut-être, mieux!

Une situation déplorable qui a donné une autre teinte à cette demi-finale d’un tournoi de présaison où les clubs avaient tout à gagner, en se frottant aux sparring-partners de haut vol, en rapport avec le début de saison. Sous des caméras allumées qui n’ont rien raté de ce film macabre, le coach principal de l’Union de Douala a donné une autre face de lui, celle de monteur-réalisateur-scénariste. Tout ceci, à contre courant du fair-play qui est la première règle dans le football.

David EYENGUE