Douala. Les adeptes du sport de maintien, habitués de cet espace dans le 5ème arrondissement n’ont pas compris l’importance de la présence des engins lourds qui travaillent depuis quelques jours, et certains s’en sont pris à ces travailleurs.

Georges M, est un des conducteurs de gros engins qui doit terrasser des espaces au parcours vita depuis le début de ce mois de janvier 2023. Le travailleur assidu a d’abord remarqué que plusieurs personnes utilisaient leurs téléphones portables pour immortaliser son travail, avant qu’un courageux ne vienne essayer de l’interrompre pour lui poser des question : « Allez demander au directeur du parcours, moi, je ne suis qu’un exécutant », a-t-il répondu à l’homme qui essayait de perturber sa tranquillité au volant d’un engin de terrassement. «  Le parcours Vita a un barrière, avec des gardes à l’entrée. Vous croyez que je suis entré avec mon engin sans l’autorisation des responsables ? Et qu’est-ce que je gagnerais à venir détruire des biens de l’État, comme vous semblez me le dire ? Vous allez certainement avoir plus d’explications au travail que je fais ici, si vous rencontrez l’administration », a-t-il conclu avant de redémarrer son engin.

Il n’est effectivement pas le seul travailleur de ce genre dans cet espace visité à toutes les heures, en matinée comme en soirée, par des pratiquants du sport de maintien. Les occupants des 2700 mètres de piste, plus nombreux, ont l’opportunité de voir que ces travaux sont initiés dans toute l’enceinte, et pensaient, pour certains qui n’ont pas eu l’information, que ces travaux viendraient dégrader la nature, principale particularité de cet endroit très prisé : « ce qui fait la particularité du Parcours Vita (de Douala, ndlr), c’est sa verdure, et surtout sa faune. Ici, il y a encore des animaux, et cela est un décor qui vous donne l’impression que vous vous évadez dans la nature en pratiquant du sport. Si on décide de détruire, c’est certainement pour construire des maisons, et cet espace ne sera plus plaisant à visiter », s’est offusqué Théodore M. T, directeur d’une chaîne de télévision qui nous a aussi interpellé : ‘c’est bien de vous rencontrer ici, vous êtes un grand journaliste, et j’espère que vous allez écrire sur cet état de choses », avant, lui-même d’y envoyer une équipe de reporters sur place.

Les responsables de la structure, disent avoir mis toute leur énergie pour informer les visiteurs du Parcours-Vita, de ce que certains travaux, décidés par le comité de gestion et qui vont être engagés au début de ce mois de janvier 2023, pour s’achever au mois d’avril 2023, avec pour objectif, d’apporter des améliorations des espaces déjà existants, mais aussi de créer d’autres espaces pour des sports qui avaient été oubliés au départ. Le parcours vita de Douala, aura par exemple, selon Pamphile Nken, son directeur, un nouveau stade de football aux normes, pour la pratique des personnes de deuxième génération, ceux qu’on appelle communément le 2-0, le football du dimanche pour les anciens. Ces derniers amoureux, pour ne citer qu’eux, avaient du mal avec l’ancienne configuration, à trouver du plaisir. Il leur fallait attendre que les amoureux du hand-ball libèrent, pour occuper l’espace réduit pour leur épanouissement. En avril 2023, selon l’administrateur principal du Parcours Vita de Douala, « chaque sport aura son stade, et tous les sportifs de trouveront leurs comptes ». Les populations n’attendent que de voir.

David Eyenguè