Nicolas Tonye reprend les commandes dans Les Astres de Douala.

 Le technicien a quitté sa place de Directeur Technique pour reprendre chrono et godasses pour une place au banc de touche en remplacement d’Anicet Mbarga Foé, parti ailleurs.

Ils n’ont pas trop flippé pour trouver la solution du départ inattendu d’Anicet Mbarga Foé. Les dirigeants des Astres Football Club de Douala (Les Astres), ont simplement demandé à Nicolas Tonye de tomber sa veste de Directeur Technique et superviseur, pour enfourcher les outils d’un entraîneur sur le banc de touche. Celui qui n’avait vraiment jamais quitté les terrains de football le prend avec un zeste d’humour : « quand la barque commence à couler, on appelle les anciens pour venir renouveler. Je suis revenu pour essayer de remettre les choses à la norme. Nous allons travailler ». Le technicien revient dans une maison qu’il connaît trop bien, pour avoir inscrit le nom des Astres parmi les clubs rivaux de Coton Sport depuis des années. Le technicien qui vient de fêter ses 61 ans explique qu’il n’avait plus occupé un banc de touche depuis quelques années, à cause d’un contrat qui l’en empêchait : « Si je n’ai pas été sur un banc de touche, c’est parce que j’étais lié par un contrat avec l’ANAFOOT (l’Académie Nationale de Football, où Nicolas Tonyè occupait les fonctions de Directeur technique Régional pour le Littoral, ndlr). Aujourd’hui, ce contrat est arrivé à son terme, et je suis content de revenir sur les bancs de touche ».

Nicolas TONYE TONYE, après plus de trente ans sur les bancs et une petite retraite pour un contrat avec l’ANAFOOT, vient de reprendre le bâton de pèlerin pour une nouvelle aventure sur le banc de touche des ASTRES DE DOUALA

Déjà très rapproché de l’entraîneur principal de Les Astres de Douala, Nicolas Tonye Tonye rend un hommage appuyé à son poulain Anicet Mbarga Foé, parti chercher à écrire l’histoire à la Colombe du Dja et Lobo : « je crois que rien ne va changer, en dehors de l’approche des joueurs, parce que vous savez que chaque enseignant, a sa méthodologie. Je crois que pour la discipline, ce sera la même chose. Nous souhaitons simplement que Dieu nous accompagne pour avoir les mêmes résultats que nous avions l’année dernière pendant la phase régulière du championnat ». Celui qui est à l’origine du surnom des « Brésiliens de Bépanda », n’a pas beaucoup d’inquiétude pour le nouvel effectif qu’il va diriger cette saison : « vous savez que le bon travail a un revers comme la médaille. Nous avons vu partir les deux-tiers de notre effectif, et nous avons plus de nouveaux que d’anciens. Et nous avons commencé un peu tardivement la préparation, mais nous pensons que les dirigeants mettront les moyens qu’il faut pour aller titiller les grands comme d’habitude ». Une modestie qui se cache à peine chez cet ancien défenseur central et milieu de terrain offensif devenu entraîneur et qui a son nom sur plusieurs titres nationaux comme la Coupe du Cameroun remportée en 2002 avec Mont Cameroun de Buéa, ou le titre de champion du Cameroun avec Eding Sport de la Lékié en 2017. Celui à qui le Cameroun doit la détection des joueurs comme Amia Ekanga, Heumi Kabong, Bagnack , Abouna Ndzana ou Hugo Patrick Nyamè, est de retour sur le banc de touche pour « se faire plaisir et faire plaisir », une de ses phrases fétiches.

David Eyenguè