Stade de la Réunification de Douala. Un journaliste fait arrêter la conférence de presse d’après match ce 18 juin 2022, alors que Gabriel Zabo et une Lionne étaient disponibles en salle de presse.

Les entraîneurs sélectionneurs des deux équipes des Lionnes (Indomptables et de la Teranga) ont bien respecté les consignes internationales de passage en conférence de presse après le match retour qui a opposé les deux sélections du Cameroun et du Sénégal. Après le passage de l’entraineur du Sénégal et ses 30 minutes d’échanges avec la presse camerounaise, c’était au tour de Gabriel Zabo qui s’est montré bien disponible, et respectueux envers les journalistes, même si certains constats d’hommes de médias ne rencontraient pas toujours son assentiment. Après quelques choix de confrères pour poser des questions, on a entendu Ibrahim Awah, la team press manager de l’équipe s’écrier : « Monsieur Injeck, c’est moi qui donne la parole ici, et je suis libre de choisir un confrère ou un autre, étant donné que vous êtes nombreux à solliciter la parole ». Ces paroles étaient adressées à Daniel Fils Injeck, journaliste pour HTV qui n’a pas voulu se laisser compter : « Je sors de Yaoundé, et j’ai fait un long voyage pour ce match. Je dois prendre la parole, je dois poser mes questions », lançait-il en direction de la team press. La responsable de la communication de l’équipe nationale féminine du Cameroun a tenu à rappeler : « Monsieur, ici, c’est moi qui donne la parole, vous n’allez pas l’arracher. Si vous ne voulez pas respecter cet ordre des choses, j’appelle la sécurité et on vous met dehors ». Au moment où Ibrahim Awah sort de la salle et revient avec les hommes de la sécurité, le micro avait déjà été donné à Daniel Fils Injeck, par Ernest Obama. Le journaliste achevait alors de poser ses questions. La dame team press n’a pas apprécié et le staff technique des Lionnes, solidaire de sa collègue, s’est levé et la conférence de presse s’est achevée dans un flou total. Une fin qui a créé une situation de trouble où certains confrères essayaient de prouver au confrère venu de Yaoundé, que la responsable de la communication des Lionnes était dans son droit le plus absolu, et que lui n’a pas respecté les règles. Ce dernier n’a pas voulu écouter, arguant qu’il a une grande expérience des compétitions internationales, et que sa venue de la Capitale lui octroyait le droit plus que d’autres confrères, d’avoir la parole.

David Eyenguè