Secteur maritime et portuaire. L’Association des Femmes du Port Autonome de Kribi ont fait une descente à la plage de Ngoye pour nettoyer et sensibiliser sur les risques de pollution des côtes.

 

Elles n’ont pas voulu rater cette occasion, celle que leur offrait la première journée internationale pour les femmes du secteur maritime. Instituée depuis le mois de novembre 2021 par l’Organisation Maritime Internationale (OMI), cette nouvelle journée internationale a connu sa naissance le mercredi 18 mai 2022. En dehors de leurs tâches au sein du Port Autonome de Kribi (PAK), les dames de cette association ont obtenu une permission pour aller vers cet objectif de sensibilisation : « Nous avons adressé une correspondance au Directeur Général, pour obtenir une courte permission pour la journée du 18 mai 2022 », nous a confié Sophie Ngoue, la présidente de l’AFPAK. Plus d’une trentaine de ces femmes se sont données à cœur joie à une activité bénévole à l’endroit de nombreuses populations de la ville balnéaire, aussi bien les résidents que les visiteurs : « Nous avons choisi pour cette première édition, de faire léger : le nettoyage de la plage de Ngoye.

A l’occasion, nous avons rencontré pas mal de personnes et leur avons expliqué pourquoi il ne faut pas déverser les déchets dans les côtes, parce que c’est une cause de pollution marine et une entrave à l’exercice des femmes du secteur » a ajouté Madame la Présidente.

Une sortie qui n’aura duré que deux heures au bord de l’eau, avant de retrouver les bureaux et continuer dans leurs tâches contractuelles. Les dames de l’AFPAK en ont profité pour atteindre leurs objectifs : « montrer ce qu’elles font, renforcer les capacités de celles qui sont dans le secteur.  Celles qui travaillent doivent se former tous les jours et emmener les jeunes filles à s’intéresser aux métiers portuaires en allant vers elles, car la plupart ne savent même pas en quoi consistent les métiers maritimes ».

Encore 2 pour 100 de femmes seulement

S’il y a un secteur où la pauvreté dans l’équilibre du genre se fait ressentir bruyamment, c’est dans le secteur maritime et portuaire où on ne retrouve dans le monde qu’un très faible pourcentage de femmes. Difficile dans ce cas, d’atteindre les objectifs de développement durable adoptés par les grandes organisations internationales : « Nous saluons la décision de l’OMI qui reconnaît que les dames ont beaucoup apporté. L’exigence de la participation de la femme provient d’un développement durable et inclusif. On ne peut pas avoir un développement sans l’implication de tout le monde dont les femmes ». Cette journée internationale va désormais aider ces dames qui bataillent pour attirer encore plus l’attention sur le faible pourcentage des femmes dans le secteur maritime et portuaire. Si chaque association dans le monde a ses orientations, les dames de l’AFPAK se réjouissent de l’existence de cette journée internationale qui va accélérer les objectifs voulus : « Pour les programmes de développement durable adoptés par l’organisation des Nations Unies et de l’Union Africaine dans l’Afrique que nous voulons, c’est bien que l’OMI ait adopté cette journée », a conclu Sophie Ngoue. Un 18 mai 2022 qui leur a permis de rendre visible leurs actions, se former et faire connaître les métiers maritimes et portuaires et surtout, sensibiliser sur le leadership et l’entreprenariat féminin.

David Eyenguè