Stéphane Zeh. Depuis sa reconversion en joueur de tennis, cet ancien joueur de basket des jeux universitaires est imbattable chez les vétérans du Cameroun qui commencent à s’habituer à son image.

Il donne plutôt l’air de n’avoir pas encore traversé la trentaine, et pourtant ce Docteur en Pharmacie est dans sa quarantaine, et rafle les trophées depuis bientôt trois ans dans les compétitions de sa catégorie dans différentes villes du pays. Le capitaine du club de tennis Happy Sport à Douala avait déjà terminé en 2020, comme vice-champion du tournoi « Bye Bye José et Papa Super » qui avait mobilisé tous les vétérans du Cameroun. Après ce qu’il avait considéré comme un échec, Stéphane Zeh avait alors promis de ne plus faire de cadeau aux prochains adversaires en tournoi. Limbé et son tournoi des Vétérans à Seme Beach Hôtel lui donnait une occasion de mettre en pratique sa menace .

Stéphane Zeh pose avec Maxime Sossa, un des demi-finaliste du tournoi

Cet ancien pivot au basketball a choisi sa nouvelle discipline et se porte plutôt bien depuis cinq ans : « J’ai joué au basket pendant longtemps. Mais, avec les contraintes professionnelles c’est devenu un sport de contacts qui n’allait plus. J’ai cherché un sport qui est toujours aussi intense mais où il n’y a pas de contact physique avec l’adversaire. C’est pour ça que je viens au tennis en 2017 quand je rentre au Cameroun ». Celui qui est allé faire des études en pharmacie en France est revenu avec un doctorat. Son occupation de Directeur à Biopharma ne lui ferme pas la porte à la pratique régulière de son nouveau sport favori : «Je consacre environ 6 heures par semaines pour le tennis ». Celui qui a une tronche de mannequin a la capacité d’étudier le jeu de son adversaire en très peu de temps et de lui apporter une grosse résistance, et souvent des scores à la Carlos Alcaraz. Pour ses matches en demi-finale et en finale de cette première édition du tournoi des vétérans de Seme Beach, Stéphane Zeh a laminé ses deux adversaires sans concéder le moindre jeu : (7-0/7-0).

De gauche à droite, Civio DEMBA le juge-arbitre, Stéphane, David Eyenguè le directeur du tournoi, Yann ANOKO le Dg de Seme Beach et Marie Noelle, la directrice administrative du tourno

Des trophées qu’il aligne sans compter. Il pense plutôt à une certaine durée sur le trône des vétérans de tennis au Cameroun : «  Cela doit être mon quatrième ou mon cinquième, je ne m’en souviens plus trop. J’espère garder cette hargne et le haut du podium. C’est pour ça que j’essaye de contrôler mon hygiène, parce que c’est le physique qui va permettre que je puisse encore gagner les 10 prochaines années, donc je l’espère. En sport chez les vétérans, ce sont les blessures qui posent souvent des problèmes ». Certaines de ses victimes n’hésitent pas à douter de son âge, mais le champion est fair-play : « Je suis effectivement un vétéran, c’est bien marqué là 35 ans et plus et j’ai plus de 35 ans et vous le savez très bien. Je suis peut-être bien entretenu, je le prends comme un compliment ». Le chef du département qualité chez BioPharma est un père de famille et papa de trois enfants qui pense que les vétérans peuvent trouver mieux en pratiquant le sport : « Le sport c’est la santé, le tennis que j’ai découvert il n’y a pas si longtemps est un sport hautement complet. J’encourage donc les personnes qui sont sédentaires à pratiquer une activité sportive. C’est toujours bien de pratiquer du sport, pas parce que c’est la recommandation d’un médecin mais parce qu’on est passionné. Ce qui fait qu’avec l’âge on pratiquera le sport à but curatif ». Le vainqueur de la première édition du tournoi des Vétérans de Seme Beach attend impatiemment le prochain tournoi.

David Eyenguè