MTN Elite One. La formule inédite de loger toutes les équipes du championnat va connaître de nouvelles modifications qui ne risquent pas de favoriser la bonne suite du championnat.

Depuis le 16 mars 2022, les 25 équipes de la grande élite du championnat national de football du Cameroun sont logées dans les hôtels des villes choisies pour abriter les quatre sites de l’organisation. Ainsi donc, plusieurs établissements hôteliers des villes de Yaoundé, Douala, Limbé et Bafoussam ont été réquisitionnés pour les logements et la nutrition des équipes.

Une formule qui a réduit au maximum les dépenses des présidents de clubs, et permis que douze journées de championnat se soient jouées en l’espace de deux mois. Une formule qui est appréciée des acteurs qui y trouvent une aubaine pour le bon déroulement du championnat : « Nous ne savons pas ce qui a inspiré Samuel Eto’o, le Président de la Fecafoot à trouver cette idée, mais, il n’y avait pas mieux pour lancer ce championnat, et assurer la bonne qualité des empoignades sur les terrains », nous lançait Anicet Mbarga Foé, l’entraîneur de Les Astres Football Club de Douala quelques jours avant de rejoindre Yaoundé pour la deuxième partie du championnat. « Nous sommes logés comme de vrais professionnels, et le traitement à notre hôtel est de grande qualité. Aucun joueur ne peut avoir d’autres raisons de donner une mauvaise performance sur le terrain », nous avouait Bernard Fotso au moment où il était encore sur le banc de touche du Racing TPO. Le même son de cloche venait de Limbé où Bonaventure Djonkep passait de beaux jours avec ses poulains d’Eding Sport de la Lekie : « Nous avons tout à notre disposition, un meilleur logement, des stades entraînements et de matches à proximité. Nous avons même la chance d’aller à pieds, que ce soit à l’entraînement ou à certains matches, les stades programmés étant à deux minutes de marche de notre hôtel ».

Les seuls couacs enregistrés pendant cette période paradisiaque, ce sont ces bruits entendus du côté de Bafoussam où les joueurs de New Stars de Douala ont été priés de libérer les chambres d’hôtel, à la demande de leur président Faustin Domkeu. Les joueurs de cette équipe avaient alors refusé de se rendre à un match programmé pour revendiquer les salaires impayés par leurs dirigeants. Malgré les retards de paiements, les responsables d’hôtels ont assuré la part de contrat qui leur a été proposée.

Une nouvelle formule vient créer des interrogations.

Pendant la première phase du championnat, toutes les équipes qui avaient gardé leur ville de base n’avaient le droit d’entrer à l’hôtel que la veille du match, alors que les équipes hors de leurs bases logeaient en pension complète pendant toute la durée de leurs séjours. Ainsi donc à Douala au tout début du championnat, « Les Astres n’avaient droit à l’hôtel que la veille du match, alors que Apejes de Mfou, parti de Yaoundé, avait droit à l’hôtel pendant tous les jours », nous a expliqué un dirigeant. Mais après,  de nombreuses factures et autres ajouts ont été  constatés par les responsables d’hôtels: « plusieurs équipes ont un nombre élevé de personnes dans leurs effectifs et qui ne paient pas, mais consomment, et les équipes ont l’intention de le mettre aux frais de la fédération », nous a lancé un responsable d’hôtel.

Les factures de la première partie du championnat ont certainement donné à réfléchir au sein de l’instance faîtière qui pense à une nouvelle formule : « les équipes vont entrer deux jours avant les matches et repartiront le lendemain du match », nous a balancé une source. « Mais comment arrivera-t-on à le gérer, quand on sait que les équipes seront appelées à jouer tous les mercredis et tous les dimanches ? », s’est interrogé ladite source. « il semble même aussi que les équipes vont voyager après chaque deux matches », continue de réfléchir à haute voix, cette source.

Si la première partie du championnat de MTN Elite One a connu une certaine visibilité et une célérité dans l’organisation, les nouvelles mesures annoncées seront difficilement applicables et pourront apporter un handicap sérieux au bon déroulement de la compétition.

David Eyenguè