François Bekombo. Cet ancien Lion Indomptable est encore bien portant après avoir servi le pays il y a 50 ans sur les stades, et espère voir une sixième étoile sur le maillot des Lions cette année.

Ils ne sont pas nombreux, ces Camerounais qui ont donné du leur dans les stades dans les années 70 et qui continuent de sillonner les abords des stades de football aujourd’hui. Lors d’un matc d’anthologie qui regroupait plus de cinq générations différentes des Lions Indomptables au stade Mbappe Lepe ce samedi 8 janvier 2022, François Bekombo a bien tenu comme entraineur principal du CALIF (Collectif des Anciens Lions Indomptables de Football) dans sa coordibnation  du Littoral et Sud-Ouest, aux côtés d’Amassemba, lui aussi ancien Lion, entraineur adjoint. Celui qui était un latéral très rugueux dans l’équipe des Lions Indomptables aux côtés de Mbappe Lepoe dans les années 65 et titulaire dans l’équipe du Cameroun en 1972 lors de la première CAN organisée par le Cameroun a encore de nombreux souvenirs : « le stade de la Réunification a été inauguré en mars 1971, lors d’un match entre l’équipe nationale du Cameroun et une équipe brésilienne bien connue Botafogo. C’est d’ailleurs par la prestation de ces Brésiliens à Bepanda que de nombreux supporters des Lions venant du quartier Nkongmondo et supporters de la Dynamo de Douala ont tiré leur sobriquet : Dynamo Botafogo de Nkongmondo ». Un surnom qui colle encore à la peau de l’équipe mythique des peuples Bassa qui est dirigée aujourd’hui par Sinkot Isaac.

Stade Mbappe Leppe le 8 janvier 2022, Tonye Max, Amassemba et François Bekombo, trois légendes de notre football sur un banc de touche plus de 60 ans après leur début en football. Tous habillés par la marque camerounaise BE A LION.

Joueur des Lions dans les CAN de Khartoum en 1970 et du Cameroun en 1972, François Bekombo qui sera bientôt octogénaire tient encore de mains de maître sa place sur un banc de touche comme lors du match de Gala du 8 janvier 2022 face aux journalistes : « Tous ces petits savent bien qui j’ai été, et ne peuvent pas troubler mon vestiaire. Quand je donne des consignes, elles sont respectées sur le terrain, ou je sors ceux qui ne les respectent pas ». Il faut se mettre à la hauteur de cet entraineur pour savoir qui il appelle « ces petits », car dans sa défense, il avait Edmond Enoka, Ndip Akem, Sinkot Isaac et Ndjeya Réné, avec Clément Assimba comme gardien de buts.  Tous (sauf Ndip Akem) ont d’ailleurs été remplacés avant la fin de la première période. L’actuel entraineur du CALIF Littoral – Sud-Ouest sera très attentif pendant cette CAN de 2021 : « il ne faut pas que ces jeunes enfants d’aujourd’hui dans les Lions nous font vivre ce que le Cameroun a vécu en 1972. J’espère qu’ils vont gagner, et que je verrai une sixième étoile sur le maillot des Lions avant mon départ ». Ce monument vivant n’a malheureusement pas reçu d’invitation du Comité Local d’Organisation de la CAN (COCAN) et va regarder la compétition à partir de son domicile au quartier Akwa, dans le 1er arrondissement de la ville de Douala.

David Eyenguè Nzima