Les responsables de la gestion des ports de l’Afrique centrale et de l’ouest y ont fait une descente pour en faire le constat, au terme du 41ème conseil de l’AGPAOC ce 3 décembre 2021.

Au cours des travaux du 41ème conseil et conférence de l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC) tenus à Douala entre le 30 novembre et le 2 décembre 2021, il a été question de la digitalisation. Digitaliser les opérations maritimes et portuaires, pour la réduction du temps et des coûts pour les opérateurs. C’est le combat que doivent mener tous les gestionnaires des ports de la sous-région Afrique Centrale et Ouest, pour répondre positivement à la feuille de route de l’International Association for Ports and Harbors (IAPH). Si plusieurs ports de la sous-région Afrique Centrale et de l’Ouest  continuent de fonctionner de façon manuelle, certains comme le Port Autonome de Kribi (PAK) sont de très bons élèves dont les attitudes et habitudes ont servi aux dirigeants qui l’ont relevé : « Nous sommes venus au port de Kribi parce que d’abord c’est un de nos ports membres de l’association de gestions des ports de l’Ouest et du Centre, deuxièmement parce que c’est un des derniers ports nés et la troisième raison, c’est que c’est un port qui s’est appuyé sur les expériences réussies et les échecs des ports anciens pour moderniser le système afin de s’adapter à la réalité du marché », l’a signifié le Secrétaire Général de l’AGPAOC.

Vers un port intelligent

Dans un exposé, les responsables du Port Autonome de Kribi (PAK) se sont succédés devant un panel des autres dirigeants des ports venus de la sous-région, pour montrer quelques faits marquants qui permettent qui impactent positivement le parcours du client : aucun document physique n’est demandé ou requis pour le client opérant, aucun document physique n’est émis pour l’accès pour toute personne physique désirant accéder au PAK. Pour les partenaires, concessionnaires et autres administrations, le PAK ne reçoit, ne traite, ne demande ou ne délivre aucune autorisation physique, aucune facture physique de paiement d’un service n’est demandée à tous les opérateurs exerçant au PAK, et l’interactivité est assurée à distance. Les opérateurs au PAK, peuvent obtenir ce qu’ils demandent à partir de leurs bureaux dans la ville ou le pays dans lequel ils sont installés. De choses totalement nouvelles, pour de nombreux responsables qui ont fait le déplacement du Cameroun, et qui avouent avoir beaucoup appris : « Au port de Kribi, la digitalisation fait partie intégrante de la création de ce port. Et nous l’avons observé à plusieurs reprises lorsque nous sommes venus et c’est pour cela qu’à l’occasion du 40ème conseil nous avons demandé au Directeur Général du Port Autonome de Kribi, de faire visiter tous les ports sur la façade ouest et centrale de l’Afrique pour qu’on s’en inspire. Pour que nous puissions développer les autres ports de la région pour une économie, pour une synergie. L’actualité menée par nos Etats (ZLECAF) au sein de l’Union Africaine, c’est que nous pouvions faire en sorte que les marchandises puissent être transitées d’un pays à un autre. Et ça c’est important, parce que cet outil de la digitalisation peut nous permettre de le faire parce qu’on ne peut pas toujours créer des infrastructures aux normes », a conclu Jean Marie Koffi, le SG de l’AGPAOC. Après deux années de fonctionnement au ralenti à cause de l’arrivée de la Covid 19, les 24 membres titulaires de l’AGPAOC ont bien été présents au Cameroun et ont touché du doigt les avancées du tout jeune membre, le Port Autonome de Kribi.

David Eyenguè