Digitalisation. A l’issue de la 41ème édition du conseil et conférence de l’Association de Gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC), les dirigeants venus d’autres pays ont été émerveillés.

De nombreux responsables, et pas des moindres ont touché du doigt les réalités vécues au tout jeune Port Autonome de Kribi (PAK), après avoir effectué une visite des lieux. Le constat est le même, le PAK est sur la voie et va ouvrir la voie à d’autres pour que la Sous-région de l’Afrique Centrale et de l’Ouest en particulier, et toute l’Afrique en général ne traine pas le pas.

 

« La digitalisation des opérations portuaires crée des richesses »

                                                                                                                                                  Jean Marie Koffi, Secrétaire Général de l’AGPAOC

 

« La digitalisation offre un certain nombre de facilités. Facilités dans les opérations qui procèdent à la compétitivité de nos ports. Cela nous permet de sécuriser les recettes de nos Etats. Lorsque l’action humaine est menée avec une certaine lenteur, nous perdons de l’argent. La digitalisation permet alors d’accélérer les processus de limiter les erreurs humaines et de faire en sorte que les ressources que nous recherchons toujours, que nous puissions les avoir. C’est l’élément économique et financier que je voulais donner pour montrer que la digitalisation est un apport. Les performances des ports sont aussi fonction de leur digitalisation. Nous n’avons pas des espaces à l’infini. Quand la marchandise arrive, elle ne doit pas peser sur les infrastructures portuaires. Il faut donc connaître la marchandise avant même qu’elle atterrisse que les facilités douanières puissent être faites de sorte qu’au moment où la marchandise arrive au port, que la manutention puisse être accélérée et qu’on ait un gain de temps. Et ce gain de temps crée des richesses ».

 

« Le Port de Kribi impressionne »

Pr Martin Ndende, expert en économie bleue, enseignant à l’université de Nantes en France

                                            Pr Martin Ndende, expert en économie bleue, enseignant à l’université de Nantes en France

« Je suis très impressionné par ce que j’ai vu ici à Kribi. Il y a ici les fondamentaux d’un grand port. Nous travaillons sur la digitalisation, c’était le thème de cette conférence, c’est-à-dire l’utilisation de tous les moyens numériques, électroniques, technologiques pour développer un port. Mais derrière ça, j’ai vu tous les fondamentaux. J’ai vu des installations de grandes performances qui se mettent en place, j’ai vu des jeunes gens autour de leur Directeur Général, tous très pointus, cela m’a frappé. J’ai vu une vision dans la façon de gérer les problèmes, j’ai vu la sécurité. C’est un port qui ne peut que prospérer avec l’inter-land que nous avons. Nous espérons que le DG et son équipe auront très vite une route qui va avec. Mais c’est un très grand port que j’ai vu qui se met en place ».

 

« Nous allons copier le bon exemple de Kribi »

Dr Abdulai Fofana, General Manager of Sierra-Leone Ports Autority

                                                                                                  Dr Abdulai Fofana, General Manager of Sierra-Leone Ports Autority

C’est très intéressant ! Mes premières impressions sont de parler du développement de ce port. ici la digitalisation est prise  en considération. Ils ont de l’avance sur plusieurs d’entre- nous quoi essayons de digitaliser de très vieux ports, ce qui n’étaient pas prévus avant. A la construction de nombreux ports, il n’y avait pas de plans de digitalisation. Mais je rentrerai à la maison avec l’idée que l’Afrique ne peut pas trainer le pas. Il y a pleins d’exemples ici que je vais ramener chez moi à la maison. J’ai dit au DG du Port Autonome de Kribi, que plusieurs choses implémentées ici peuvent aussi être faites en Sierra-Leone. Nous allons les adapter à nos réalités, et ce sera fait en Sierra-Leone. Nous n’avons rien à inventer, ils ont fait du bon boulot ici, juste de les copier et de les adapter à nos ports. Pourquoi pas un partenariat entre le Cameroun et la Sierra-Leone dans ce sens. C’est d’ailleurs cela la raison de se mettre ensemble, pour échanger, copier les bons exemples pour faire de l’Afrique le meilleur des continents, un vrai concurrent des autres continents dans le monde.

Propos recueillis par David Eyenguè