Le Recteur de l’Université de Douala a posé le problème au Maire de la Ville Roger  Mbassa Ndine, lors du lancement des travaux ce 19 octobre 2021 à Douala. Une reclamation sur laquelle il est revenu plusieurs fois dans son discours, arrachant au passage le sourire de toute l’assistance.

 

A l’initiative conjointe de l’Université de Douala et l’Université Jean Monnet de Saint Etienne en France, d’organiser les journées scientifiques, le Maire de la ville de Douala y a voulu coller son concept de journées médicales : « La ville de Douala avait à cœur d’organiser les journées médicales parce qu’il fallait informer la population sur la vision de la ville. Le partenariat que nous avons négocié de longues dates avec l’Université nous a permis de nous rapprocher, et à fédérer l’initiative pour en faire une seule : les journées scientifiques et médicales de Douala ».

Pour le lancement de ces journées ce 19 octobre 2021, le campus de Logbessou a été choisi pour abriter les travaux. Un campus logé dans le quartier dit Point Kilométrique 17 (PK 17) et dont l’accès impose un parcours de combattant sur environ trois kilomètres de part et d’autre, à cause du piteux état de la route.

Pour l’Université, par la voix de son recteur, il fallait : « Permettre la connexion de l’Université de Douala avec l’Université Jean Monnet de Saint Etienne, Sortir pour se faire voir, en faisant voir ce qu’elle sait faire, afin qu’à Saint Etienne, on sache ce que nous faisons ».

Le Recteur en a profité pour parler de quelques prouesses de ses étudiants, encore très peu connues du public : « savez-vous que les étudiants de l’Université de Douala ont fabriqué un véhicule ? La fabrication des drones est devenue monnaie courante ici chez nous, et ce n’est pas très connu »

 

Le Professeur Magloire Ondoa a profité de cet instant solennel de lancement des journées scientifiques et médicales de Douala, pour féliciter et remercier Mbassa Ndine le Maire de la ville qui a fourni de grands efforts dans l’accompagnement de son institution. Seulement, il n’a pas omis de poser le réel problème qui constitue l’essentiel des préoccupations de ses étudiants et enseignants mis à sa disposition : « La route ! Monsieur Le Maire, La Route ! Le campus de Logbessou abrite au moins 60% des effectifs de l’université de Douala. Si la construction du tronçon Bonepoupa-Douala nous faisait avoir l’espoir, et que l’espoir nous fait espérer, c’est parce que la réalité nous fait désespérer. LA ROUTE ! MONSIEUR LE MAIRE, LA ROUTE ! », a-t-il conclu.

Les plus de 60% de ces intellectuels qui travaillent au quotidien auront certainement besoin de cette route, pour afficher leur travail, le faire connaître et faire parler de lui.

 

Le Recteur Magloire Ondoa s’est certainement inspiré de cette formule d’un ancien député du Nkam à la première assemblée nationale du Cameroun, le député de Regretté mémoire DISSAKE qui avait pour seule phrase lors de sa prise de parole à l’hémicycle : « le Pont sur le Nkam » et qui avait fini par l’obtenir avant la fin de la mandature. Amusé et impressionné, comme toute l’assistance dans cet amphi du campus 2 de l’Université de Douala, l’économiste à la tête de la ville de Douala a répondu : « Lorsque les prochaines journées scientifiques et médicales de Douala se feront, la route sera déjà là ».

David Eyenguè