Douala. Ils sont venus de huit pays qui ont en commun les problèmes de lutte anti-braconnage transfrontalière. Ils vont établir un plan pour l’élaboration des plans d’investissements relatifs aux zoonoses et à la transhumance.

Les Etats situés au nord du bassin du Congo et les pays du Sahel qui leur sont frontaliers partagent les mêmes difficultés dans les zones frontalières : la transhumance, et la conservation de la biodiversité entre autres, et même la sécurité. Il y a deux ans, la ville de N’djamena a abrité un premier sommet des ministres en charge de la défense, de la sécurité et des aires protégées sur la lutte contre le braconnage et autres activités criminelles transfrontalières. En janvier 2019, les ministres des pays avaient pris la décision de trouver un cadre idoine de collaboration pour des actions communes. On avait alors abouti à une déclaration dite de N’djamena qui invitait ces pays à agir ensemble en faveur de la protection de l’environnement, de l’agriculture de l’élevage et de la sécurité.

Les 225 experts venus de la République Démocratique du Congo, du Tchad, du Cameroun, du Soudan, de la République Centrafricaine, du Nigeria et du Togo pour les travaux de Douala,  auront l’objectif de faire le point sur la mise en œuvre et le suivi de la déclaration de N’djamena. Ils vont aussi, pendant quatre jours, « élaborer une feuille de route pour le portage institutionnel et organisationnel de la transhumance apaisée en Afrique Centrale », selon Jules Doret Ndongo, Ministre des Forêts et de la Faune du Cameroun qui a présidé l’ouverture des travaux de Douala.

Les experts de la réunion de Douala vont aussi entre autres, adopter un projet de plan d’investissement pays et un autre plan d’investissement qui va intégrer les actions transfrontalières dans chaque bloc géographique, en prélude à une grande conférence qui abritera le sommet des Chefs d’Etats des pays concernés qui se tiendra en décembre 2021 à N’djamena. Les travaux qui ont débuté le 12 juillet, vont s’achever ce 15 juillet 2021 à Douala, capitale économique du Cameroun.

 

David Eyenguè