Emmanuel De Tailly, le directeur de la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun et président du jury du Prix Castel au Cameroun explique sa satisfaction après les récompenses de la 4ème édition.

 

Quels étaient les critères choisis pour la sélection des lauréats ?

Les critères de sélections pour le prix Pierre Castel sont au nombre de quatre. Ils sont portés sur la qualité du projet et la qualité de l’entrepreneur. On voit les impacts en termes d’emplois, les impacts en termes sociétaux, sur la qualité de l’entrepreneur, son charisme, son leadership et la façon dont il défend son projet. Généralement ce qu’on essaye de voir c’est si le projet tien la route, s’il va se réaliser, si le leadership, le charisme de l’entrepreneur est bon et s’il a la capacité de mettre sur pied et dans les temps le projet, avec le soutien du prix Pierre Castel. Puisque le but de ce fond est de mettre en valeur ces projets mais également de les soutenir et les accompagner dans le temps.

 

Etes-vous satisfait du nombre et de la qualité des postulants ?

C’est la quatrième édition et à chaque fois, la qualité des projets, le nombre de personnes sont au rendez-vous mais surtout on commence à créer une communauté de bienveillance, une communauté de gens qui s’entraide, qui se font accompagner, qui partagent leurs expériences, leurs expertises, et ça crée un effet boule de neige. Lorsque le premier prix est arrivé, on avait quatre finalistes, puis le deuxième, le troisième et le quatrième. Aujourd’hui on est avec une communauté d’à peu- près trente entrepreneurs qui partagent leurs expériences, leurs pratiques. Nous les formons, nous les accompagnons et ils sont un peu les ambassadeurs De l’agri-business au Cameroun. Vous savez que le Cameroun ne manque pas de talents dans le domaine de l’agro-alimentaire, tout ce que nous essayons de faire c’est faire émerger ces talents, de susciter les envies, je pense qu’au fur et à mesure que ces prix se déroulent, on arrive à un certain stade de maturité. On développe cette communauté de bienveillance et d’expertise pour le rayonnement de Cameroun.

 

Y a-t-il un programme de suivi des lauréats d’année en année ?

L’ensemble des finalistes et lauréats, nous les suivons depuis le début en 2018. Il y a la chambre du commerce de l’industrie des mines et de l’artisanat qui est à notre côté, également le GICAM qui possède des juristes, qui possède aussi le centre d’accompagnement de la CDPME, il y a plusieurs stades dans le développement d’une société. Nous avons des entreprises qui passent au stade où il faut qu’ils se structurent avec un bon régime juridique, il faut aussi qu’ils s’informatisent et qu’ils réinvestissent. C’est cet accompagnement qui est absolument essentiel. Il ne s’agit pas d’identifier des gens et de les laisser dans la nature. Il s’agit de les identifier, de les faire émerger, puis de les accompagner pour qu’ils se développent.

Propos recueillis par Claude Elisabeth Eyenguè