Louis Paul Motazé, Le Ministre des Finances  a avoué lors d’une cérémonie à Douala ce 4 juin 2021, un certain nombre de lenteurs gouvernementales qui ont ralenti la santé du secteur des assurances.

Sur quels axes comptez-vous apporter votre soutien pour impulser la croissance de l’économie par le secteur des assurances ?

Avant cette cérémonie d’installation, nous avons tenu une séance de travail avec le bureau sortant et le bureau entrant, pour que nous tombions d’accords sur la nécessité d’un certain nombre d’actions. Il y a des actions qui relèvent des assureurs, il y en a qui relèvent de l’Asac en tant qu’instance faîtière, il y a des actions qui relèvent de l’Etat. Et nous le pensons, quant à nous, parce que le nouveau président de l’Asac nous a édifiés sur le retard qu’on peut encore constater entre un pays comme le Cameroun et des pays à développement comparable, avec des niveaux qui vont du simple au double sur le marché des assurances. Cela veut dire qu’il y a encore beaucoup de choses à faire, et en tant que représentant de l’Etat ici, j’ai pris des engagements pour faire ce qu’il y a lieu de faire pour que le marché des assurances au Cameroun croisse pour le bénéfice de l’économie nationale.

Quelle sera la nature de l’accompagnement de l’Etat ?

Vous savez, l’Etat a le pouvoir réglementaire, le pouvoir de légiférer. Cela veut dire que pour qu’un certain nombre de décisions soient prises et entrent dans la vie de tous les jours, il faut que les décisions soient prises. Est-ce qu’il faut une assurance pour telle chose, c’est l’Etat qui va prendre cette décision-là. Nous avons déjà commencé à travailler avec l’Asac pour voir quels sont ces domaines qu’on peut appeler des domaines assurables et qui pourraient permettre que les sociétés d’assurance   ;  , , s vivent mieux, parce que bénéficiant, signant et contractant de nouveaux contrats d’assurances.

Qu’est-ce que l’Etat attend Monsieur Le Ministre ?

Comme j’ai dit, l’Etat attend que les assureurs se portent mieux.  Parce que les assurances drainent une épargne importante mais en retour, j’ai également attiré l’attention des compagnies d’assurance que leurs obligations doivent être respectées vis-à-vis des assurés. Quand un assuré a un sinistre, il attend d’être indemnisé. Il ne faut pas que ce soit à ce moment-là qu’il y ait des retards, de non paiements et tous ces problèmes-là qui viennent grever la relation et le climat de confiance qui devrait exister entre les assureurs et les assurés.

Monsieur Le Ministre, le Cameroun est à deux pour cent du taux de pénétration des assurances. Il y a encore un gros travail pédagogique à faire non ?

Vous ne faites que dire ce qu’on a déjà dit : il y a un gros travail pédagogique à faire, mais il y a aussi qu’il faut prendre un certain nombre de décisions.

Entretien mené par David Eyenguè