Après un spectacle digne d’une scène de théâtre, le président de PWD de Bamenda essaye d’expliquer pourquoi son équipe a présenter un piètre visage à Douala ce 9 mai 2021.

Pourquoi les supporters de l’équipe pensent que c’est vous le meilleur joueur du match ?

Je ne sais pas. Ecoutez, nous avons rencontré une équipe de l’Union de Douala qui avait déjà quatre défaites d’affilées, et qui était prête à tout faire pour gagner le match. Nous avons pensé qu’il fallait absolument battre l’Union pour monter à la 3ème ou à la 2ème place du classement, mais le football a ses réalités. Cela n’a pas été. Nous avons eu un non-match, pour le cas de PWD. Mes joueurs étaient lourds, et on n’a pas pu concrétiser les opportunités que nous avons eues. Voilà un peu la lecture que je fais de ce match.

Vous savez que toutes les équipes du championnat se valent. Ce n’est pas parce que l’Union était en difficulté qu’il ne pouvait pas battre PWD. C’est le premier match que nous perdons, et puis moi je prends ça comme ça.

Que dites-vous aux supporters de PWD de Bamenda qui disent ne pas reconnaitre leur équipe cet après-midi ?

Je leur demande de prendre leur mal en patience. Comme je l’ai dit, le football a ses réalités. L’année passée, nous étions champions, mais nous avons aussi perdu beaucoup de matches. Je peux comprendre leur amertume. (Il hésite un peu…), vous savez, le football c’est ça ! Vous pouvez être Manchester City et vous perdez contre Wattford.

Perdre une telle rencontre et garder un aussi large sourire ?

Je dois être fair-play. Je n’ai pas eu ces trois points, mais on ne va pas tuer les enfants.

Avez-vous la conviction que nous allons arriver au vrai professionnalisme dans le football camerounais un jour ?

C’est vrai, nous voulons avoir un championnat qui est vraiment professionnel, nous voulions avoir un championnat qui est digne de ce nom. Il y a des progrès qui sont faits chaque jour. Je peux comprendre les frustrations, moi je savais que ça va être un match tellement difficile. Parce que l’équipe d’en face avait beaucoup de difficultés, mais nous sommes sur le bon chemin. Nous allons arriver.

Pouvez-vous jurer la main sur le cœur que vous n’avez pas reçu un appel cette semaine qui parlait de sauver Union comme le disent vos supporters ?

Hum… (il cherche ses mots). Vous savez l’amitié c’est… On peut avoir des amis, on peut avoir des frères, mais dès qu’on entre au stade pour jouer, il n’y a rien comme amitié. Après le match, nous redevenons les amis. Je n’ai pas eu d’appels dans ce sens-là. J’ai plutôt eu des appels qui me demandaient de tout faire pour battre Union de Douala.

Propos recueillis par David Eyenguè