Le directeur délégué de la Régie du Terminal à Conteneurs du Port Autonome de Douala, retrace le parcours de l’année écoulée, de l’entreprise dont il a la charge.

A quel moment vous  êtes-vous  rendus compte que vous allez prendre les choses en mains ?

Il n’ya pas eu de moment. Au 1er janvier 2020, au moment où nous démarrions l’activité sur le terminal, certains se doutaient bien de notre capacité à gérer, exploiter et maintenir le Terminal à Conteneurs. Six mois plus tard quand certains sont revenus, vous avez vu ce que nous avons fait de ce terminal. Rendu à un an, vous revenez pour vous enquérir de ce qui a été fait, et des perspectives. Nous allons essayer de vous faire le bilan.

Depuis deux jours il vous a été présenté un document de données statistiques qui parlent de l’exploitation, de la maintenance des équipements, de l’exploitation du système d’informations. Vous aurez constaté que pour 2020, nous avons accompli notre mission. A notre humble avis, nous avons plus que fait ce qui était attendu de nous.

Le conseil d’administration du PAD  qui avait pris des textes d’organisation de la Régie du Terminal à Conteneurs (RTC) a été confiant, après avoir jugé de la capacité des nationaux à gérer ce terminal que cette décision a été prise. Et nous avons établi, avec les données qui sont à votre portée, qu’ils avaient raison de prendre cette décision.  Nous sommes arrivés dans un moment avec la capacité de gérer le terminal à conteneurs.  Il n’y a pas eu un seul doute. Dès le 1er janvier on a commencé à livrer.  Au début il y avait des hésitations, des doutes qui étaient entretenus par une campagne de dénigrement, développée par ceux qui jusqu’aujourd’hui, malgré la donne, continuent à faire croire que nous ne sommes pas capables de faire ce que nous sommes en train de faire. Pourtant la réalité est là. La réalité est celle que nous vous présentons, celles que nos clients peuvent témoigner. A titre d’exemple, nous avons pu en  2020, livrer 123000 conteneurs à nos clients, alors qu’en 2019, l’ancien opérateur avait livré 116000.  Et vous pouvez imaginer le contexte dans lequel nous avons fait cette performance, dans le contexte marqué par la pandémie à Covid 19., caractérisée principalement par la fermeture des frontières qui ne favorise pas l’entretien efficient de nos équipements. Mais nous avons développé des ingénieries qui nous ont permis de contourner cette difficulté que certains avaient vu comme un point qui va nous empêcher de réaliser notre travail. Nous avons aussi manutentionné presqu’autant de navires, nous avons également embarqué et débarqué autant de conteneurs que l’avait fait l’ancien opérateur. Mais, faites l’analyse comparative dans les contextes. Nous sommes dans un contexte de difficultés généralisées. Le trafic qui vient à nous est transporté par les armateurs. Si ces armateurs, si ces lignes maritimes, si ces navires viennent à nous, c’est bien parce qu’ils nous font confiance. Pour que vous soyez attractif, il vous faut rendre un service au standard. Dès la deuxième semaine, nous avons convaincu tous nos clients de notre capacité. Au jour d’aujourd’hui, on nous demande de ne plus faire de comparaison, parce que nous sommes bien au-delà de nos prévisions. Nous avons amélioré les performances du terminal dans tous les segments de l’activité. Nous avons amélioré les performances et nous avons des perspectives pour faire davantage. Nous ne sommes pas venus dans un état d’esprit de doute de nos capacités. Nous sommes venus  pour réaliser, et nous l’avons fait.

Aujourd’hui, en date du 17 février 2021,  on a entendu parler de congestion. Qu’en est-il exactement ? Quelle est la situation au Terminal à Conteneurs du PAD ?

Nous avons appris que certaines personnes, les activistes sur les réseaux sociaux, ont fait croire à l’opinion, qu’il y a un certain engorgement sur le terminal à conteneur.  Vous l’avez visité. Ils ont parlé d’une certaine congestion. La congestion a ses manifestations. Avez6vous vu les manifestations de la congestion sur le terminal ? Il n’y en n’a pas. Les navires entrent  et sortent. Vous n’avez même pas vu des camions en attente. Nous servons tous nos clients en temps et en heure à leur satisfaction. Je pense que ce n’est pas sur les réseaux sociaux qu’il faut aller chercher l’information. Les armateurs, les chargeurs et tous les acteurs de la place portuaire peuvent témoigner.

Propos recueillis par David EYENGUE