Gianni Infantino. Le président de la Fifa l’avait déjà annoncé en 2018 en Russie, que la Fifa ne laissera plus n’importe qui diriger le football dans son pays, encore moins dans le continent.

Les élections pour la présidence de la CAF se préparent pour le mois de mars 2021 au Maroc. Plusieurs candidats postulent pour succéder à Hamad Hamad, le Malgache qui avait pris les rênes de l’instance en mars 2017 au Gabon. Entre autres tractations dans les coulisses, on a vu une activité intense de Gianni Infantino, le président de la Fifa. Certains ont annoncé une immixtion, et d’autres un démenti. Fatma Samoura, la Secrétaire Générale de l’instance faîtière mondiale déclarait : « la Fifa n’a pas de candidat pour l’élection de la CAF ». Toutefois, le président de la Fifa avait déjà annoncé des couleurs le 13 juillet 2018 à Moscou quand il déclarait : « Je pense que la mauvaise organisation dans l’administration de certaines fédérations africaines impacte sur la qualité du jeu de leurs sélections. On ne peut pas bien jouer, quand les dirigeants sont mauvais », lançait-il pour répondre à une question sur l’éventuelle victoire d’une sélection africaine en coupe du monde. Mais le polyglotte dirigeant de l’instance faîtière avait aussi été plus clair, sur le regard que la Fifa poserait dorénavant sur les élections en Afrique : « Nous n’allons plus laisser certaines choses passer, nous allons être dorénavant plus regardants. Nous ne serons plus indifférents à ces nombreux manquements sur le continent africain ».

L’omniprésence constatée de Gianni Infantino au Cameroun lors du Chan et en Afrique n’est donc pas fortuite. Le président de la Fifa est venu s’assurer que l’Afrique ne choisira plus un mauvais dirigeant pour son football. Surtout que le président élu de la Confédération Africaine de Football (CAF) est de fait un des vice-présidents de la Fifa. Gianni Infantino n’a peut-être pas de candidat, mais la Fifa est venue se rassurer qu’elle aura un vice-président qui mérite.

David Eyenguè