Tennis. La légende mondiale était en visite à la Oyebog Tennis Academy (OTA) à Souza ce 8 février 2021, et n’a pas arrêté de montrer son étonnement devant le travail accompli par l’ancien champion Joseph Oyebog.

Le département du Moungo en général, et l’arrondissement de Fiko en particulier, étaient en fête ce lundi 8 février 2021. Une date que Madame Happi épouse Ngom Priso, premier adjoint au maire de la commune de Bonaléa va inscrire en lettres d’or, pour son passage à la tête de l’unité administrative. Aux côtés de Boukar Malloum Oumaté le sous-préfet de Fiko, et à la suite de Yves Bertrand Noel Ndjana, le préfet du département du Moungo qui ont fait le déplacement de Souza pour accueillir l’hôte de charme, une légende mondiale vivante. Pour une fois (et il faut le noter), ces autorités ne se sont pas fait attendre comme cela est vu ailleurs. Au contraire, le préfet du Moungo a donné des consignes strictes pour l’arrivée sur les lieux à temps de tous ceux qui composaient sa suite. Deux heures avant l’arrivée de Yannick Noah, ils avaient déjà occupé la tribune principale du court central de l’académie. Une académie qui a fait sa grande toilette, accueillant aussi les parents des pensionnaires. Ces derniers qui ont douté de la véracité de l’annonce, jusqu’à ce que la légende descende d’une Mercedes que conduisait Hervé Douglas Diffo, avec à son bord Eliane Nana, des personnes bien connues du tennis Camerounais et proches de Yannick Noah.

Pour agrandir le suspense à son arrivée, la portière arrière semble bloquée, et le doute s’agrandit. Seulement quatre minutes de plus d’attente, le vainqueur de Roland Garros de  1983 voulait se présenter dans sa meilleure tenue : des baskets, un short et un maillot de son sponsor Le Coq Sportif. Habillé en joueur de tennis, avec son sourire légendaire, Yannick Noah a passé quatre bonnes heures aux côtés des enfants qui ont rêvé de le toucher.

Dans une forme qui peut tromper plus d’un sur ses 61 ans, le plus grand joueur de tennis du continent africain jusqu’ici,  a parcouru avec envie et étonnement, presque tous les compartiments des six hectares de surface sur lesquelles Joseph Oyebog a construit le centre de tennis. Quatre courts de tennis en surface dure opérationnels, et les deux autres en construction, les quatre courts de tennis sur terre battue qui lui ont rappelé son trophée, et surtout l’arrêt sur son image avec le trophée de Roland Garros dans ses mains, la surprise du chef réservée par Joseph Oyebog à son hôte de marque. « Il n’y a pas une telle structure au Cameroun, je suis étonné de voir jusqu’où Jo (Joseph Oyebog, ndlr) a poussé son rêve. Avec des enfants qui jouent vraiment bien comme j’ai vu, on peut être sûr que dans trois à cinq ans, le Cameroun va gagner des places dans le classement mondial », a-t-il martelé le long de son séjour. Quinze bonnes minutes pour répondre aux questions des  jeunes pensionnaires, une bonne heure pour regarder quelques matches d’exhibition, une bonne demi-heure pour parler aux encadreurs de OTA, la coupe était pleine. Avant de prendre congé de ce beau monde de tennis où on pouvait remarquer les présences de Depollo Nana Nzingia, DTN adjoint de la fédération et de Marcel Fezeu, le président régional de la fecatennis du Littoral, Yannick Noah a accordé une géante séance de photos avec tous les présents, et annoncé une mauvaise nouvelle : « je reviendrai ». Yannick Noah ne viendra peut-être pas seul la prochaine fois, puisqu’un match de gala est annoncé avec une autre légende, John Mc Enroe qui a souhaité venir au Cameroun.

David Eyenguè