Chan Total Cameroun 2020. Les Lions de l’Atlas ont logiquement remporté le trophée de la compétition en terre Camerounaise, en survolant sans réel concurrent.

 

Depuis la création de cette compétition réservée aux équipes nationales constituées des joueurs locaux, certaines fédérations tardent encore à prendre le train. On y voit régulièrement les pays dont le palmarès chez les A n’a pas encore été écrit, en termes de trophée continental. On peut alors remarquer que les pays comme la Tanzanie, la Namibie, l’Ouganda, le Mali, le Burkina, pour ne citer que ceux-là, sont très intéressés par cette compétition. Ce qui a donné un petit surnom au Chan : ” La CAN des Petits”. On peut alors noter l’engagement et l’engouement de leurs joueurs, à chaque édition. Ils en profitent pour taper aux yeux des grandes équipes du Continent, et à certains recruteurs européens.

Plusieurs pays qui ont un palmarès de vainqueurs de CAN ont traîné le pas à s’y mettre, et ne rougissent pas de leur absence. l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, le Nigéria, l’Afrique du Sud, etc…

Au fur et à mesure des éditions, le CHAN commence à devenir une compétition très courue et le Maroc a donné le ton en 2018 à domicile. Le président de la fédération Marocaine de football et président du comité d’organisation de la 5ème édition, Fouzi Lekjaa, l’avait annoncé à son équipe quelques jours avant la compétition : « Nous avons l’occasion, en recevant l’Afrique entière, de montrer que la présence régulière de nos clubs dans les derniers carrés de coupes africaines, n’est pas usurpée. Nous devons offrir l’hospitalité à nos hôtes, certes, mais nous devons aller chercher la victoire ».

 

Le  Royaume Chérifien, et  la fédération Marocaine qui récupéraient la compétition après un désistement du Kenya à quelques semaines du début, a mis les petits plats dans les grands. Quatre villes  (Casablanca, Marrakech, Tangier et Agadir), pour accueillir les quatre groupes, son réseau routier et ferroviaire mis à la disposition de la presse pour la couverture de l’événement, au final, un nouveau visage à cette compétition et un premier trophée arraché, avec les distinctions individuelles de meilleur joueur, meilleur buteur et recordman des buteurs de la compétition depuis sa création. Ayoub El Kaabi  avec 9 buts en six rencontres, montrait alors là, à son pays, la voie pour conquérir cette nouvelle compétition. En finale, c’est un cinglant 4 buts à 0 qu’ils infligeaient au Nigeria pour s’adjuger leur première couronne.

 

En 2021, en venant au Cameroun, c’est avec le même état d’esprit que les Marocains sont allés affronter leurs adversaires. Quelques mois seulement avant la compétition camerounaise, Ayoub El Kaabi revenait au terroir après une aventure Chinoise. Le seul joueur de cette compétition ayant joué un match en coupe du monde jusqu’ici, devait encore conduire les troupes dans le Chan du Cameroun. C’est en moteur diesel que le Maroc a roulé sur ses adversaires. Une petite victoire face au Togo d’entrée (1-0) sur penalty, un nul vierge (0-0) face au Rwanda, puis une victoire sévère (5-2) face à la Tanzanie.

En quart de finale, une belle équipe de Zambie était déjà menée (2-0) avant la 10eme minute, pour être battue (3-1) à la fin.

Le Cameroun, le pays hôte de la compétition est celui qui a le plus constaté la différence de niveau entre les joueurs du Maroc et les autres championnats. 4 buts à 0, avec la qualité en plus. A l’usure, les joueurs de l’équipe Marocaine se sont amusés à jouer avec leurs adversaires. On dirait même, qu’elle savait à quel moment frapper pour prendre le dessus. En finale, une très bonne défense du Mali n’a pas pu tenir 90 minutes. A la fin de la compétition, Les Lions de l’Atlas sont rentrés à Casablanca avec  le trophée de vainqueur, la meilleure attaque (13 buts marqués), la meilleure défense (3 buts encaissés), le meilleur buteur et meilleur joueur (Soufiane Rahimi, 5 buts), et une deuxième couronne consécutive après celle de 2018.

Au Cameroun pour le Chan  2020, il y avait le Maroc et 15  autres équipes. Les présidents et autres dirigeants ont certainement compris, qu’une bonne organisation de championnat, est capitale pour gagner le Chan.

David Eyengue