Chan Total 2020. Les Lions A’ gagnent le Zimbabwe (1-0), sans produire un jeu convaincant au stade Ahmadou Ahidjo ce samedi 16 janvier 2021. Une victoire dans cette compétition, après la dernière en 2016.
Il n’y avait pas que la préparation des Lions A’ qui donnaient la frayeur aux supporters Camerounais. Il y avait aussi une mauvaise statistique qui accompagnait notre équipe dans cette compétition. Depuis la victoire en match de poule (3-1) face à la RDC lors de la 4ème édition du Chan au Rwanda, L’équipe nationale du Cameroun des locaux n’avait plus gagné de match dans un Chan. A la piètre prestation au Maroc (zéro victoire), est venue se greffer une mauvaise préparation où ils ont été classés derniers sur quatre, au mini-chan organisé à Yaoundé. C’est le cœur serré et très dubitatif, que les Camerounais ont fait le déplacement du stade omnisport de Mfandena qui restait pour eux, la seule solution pour voir les Lions briller, la légende voulant que notre équipe nationale ne perde pas de match sur cette pelouse.
« On ne perd jamais de match dans la cuvette de Mfandena, et ce n’est pas aujourd’hui que cela va arriver », nous lançait un inconditionnel des équipes nationales. « Nous allons gagner, même si notre équipe ne joue rien ». A la fin du match, c’est encore avec beaucoup d’assurance et de conviction que Ngando Pickett nous a abordés pour un « je vous avais dit ». La légende se renforce, car le jeu produit par les Lions A’ en ce début de Chan n’a pas été celui d’une grande équipe. Alors qu’en face le Zimbabwe ne proposait rien (deux corners, un tir cadré et un non cadré pendant les 90 minutes), les Lions A’ multipliaient les ratés. Six corners et sept tirs non cadrés pour un seul cadré lors des 45 premières minutes, puis un corner et cinq tirs non cadrés lors de la seconde partie. Pour les 45 dernières minutes, quatre balles camerounaises seulement ont été envoyées dans le cadre des buts Zimbabwéens, parmi lesquels l’extraordinaire retournée acrobatique de Banga Bidjeme, ce défenseur central venu montrer la voie aux attaquants en manque de talent. Que ce soit Jacques Zoua ou Yannick Ndjeng à qui le public réclame une perte de kilos, ou encore Bryand Soga, Alfred Meyong et Bertrand Mani, tous les attaquants choisis par Ndtoungou Mpile n’ont rien apporté à l’équipe. Pour une équipe qui a passé 17 mois de préparation et qui avait en face une équipe du Zimbabwe qui n’a eu que 10 séances d’entrainements avant d’arriver, il y avait mieux à faire. Cette victoire avec la plus petite des marges face au Warriors, redonne tout de même un espoir d’une marche en avant.
David Eyenguè à Yaoundé