L’ancien défenseur central de l’équipe de France est venu prêter main forte au football de son pays, depuis sa retraite internationale. Il revient sur les terres de ses ancêtres pour passer la main.

Il ne passe pas inaperçu, lorsque son équipe de jeunes est sur la pelouse. A l’occasion du match de football dans le tournoi international de Limbé où Boum’s FC rencontrait Dauphine Academy, l’ancien défenseur de l’équipe de France nous a accordé une interview exclusive où il rappelle ses origines camerounaises.

Jean  Alain Boumsong, vous  ne quittez pas le foot ou c’est le foot qui ne vous quitte pas ?

Les deux. J’ai été footballeur professionnel et je crois que le foot a une place importante dans ma vie, parce qu’il y a beaucoup de valeurs dans cette activité, notamment avec les jeunes.

Alors vous avez créé votre académie de jeunes et vous  l’avez installé au Cameroun, pourquoi ?

Parce que je suis Camerounais. Je crois que Boumsong Somkong (il s’appelle Jean Alain Boumsong Somkong, ndlr), ça ne vient pas d’Auvergne ou du Loiret. Somkong vient du pays Yabassi  de mon père et Boumsong de ma mère, du pays  Bassa. D’où, je suis Camerounais, je suis né ici et à travers le parcours que j’ai eu dans ma carrière en tant que joueur et aujourd’hui en tant qu’entraineur, il m’a toujours semblé évident que c’était ici, sur ma terre,  celle de mes ancêtres,  qu’il fallait que j’essaye de retransmettre quelques acquis que j’ai eus.

Vous avez créé votre académie de foot et vous l’avez  installée à Yaoundé, depuis combien d’années ?

Depuis 2005 et on est affilié à la fédération foot camerounaise depuis 2006, d’où ça fait 14 ans que nous sommes enregistrés et que nous jouons le championnat de jeunes. Aujourd’hui nous sommes en D2 régionale avec une équipe d’U18. Quand j’étais joueur jusqu’en 2013, je suivais ça et c’était vraiment sous une forme caritative, c’était les gamins du quartier Etoa Meki qui voulaient faire une partie, on en a organisé une, ils ont voulu une deuxième puis une troisième et puis finalement on a dit qu’on va créer un club pour qu’ils puissent  se retrouver, et ça s’est créé. Et depuis environ deux ou trois ans, je mets un peu plus de temps, et peut être qu’au fil des années, je mettrai encore plus de temps car lorsqu’on est avec les jeunes, on se sent utile, car ces jeunes rêvent de devenir footballeurs professionnels, mais tout le monde ne peut pas réussir. Disons que quand on s’occupe des jeunes, on est entraineur mais on est d’abord éducateur, nous sommes des compléments d’éducation, on les accompagne dans l’éducation que leur donnent leurs parents. Je suis parent et mon fils il a joué aujourd’hui. Nous avons un rôle éducatif avec ces jeunes et quand on peut à travers mon expérience donner quelques conseils…

David Eyenguè