Open de tennis Papa Super et Bye Bye José. Le tournoi de tennis vient de montrer aux yeux de tous, qu’un travail de haute facture est fait à la Oyebog Tennis Academy (OTA). L’école de tennis présente trois filles sur quatre en demi-finale.
Vingt années que cela dure, vingt années que Joseph Oyebog s’est lancé dans le bénévolat de la formation des jeunes joueurs de tennis. Cet amoureux de la discipline, ancien joueur du circuit international a décidé de former les champions Camerounais. Avec beaucoup de difficultés, l’homme arrive peu à peu à retenir l’attention des uns et des autres. Sur les 28 enfants que OTA a présentés à ce tournoi, deux garçons ont été qualifiés pour les quarts de finales, et trois filles sont encore dans le tableau pour les demi-finales. Valérie Essomè, 20 ans, étudiante en communication des organisations dans une institution universitaire de Douala, habituée de ce niveau de la compétition, mais fière d’être là : « Je suis venue pour gagner. Mon adversaire en demi-finale, c’est Linda Eloundou que je connais bien. Je vais me battre ».
Venus Hagal est aussi pensionnaire du centre d’entrainement OTA. L’étudiante en droit à l’université de Douala vient de faire un exploit, celui d’éliminer la tête de série numéro 1. A 18 ans, elle pense que c’est son moment de gagner son premier trophée national chez les séniors : « J’ai fait peut-être le boulot au niveau des quarts, mais il reste un match important en demi-finale avec une coéquipière de l’Academie. Nous allons nous battre, et la meilleure va passer en finale. Mais, être qualifiée avec deux autres du même centre, ne peut que me rendre fière du travail qui y est fait ».
Stéphanie Formi, 16 ans est la plus précoce du groupe. Sans complexe, elle est allée au charbon pour éliminer Séréna Mvondo de sept ans son aînée. La jeune joueuse de tennis n’est pas à son premier essai. Elle a déjà fait ses preuves dans es catégories plus jeunes, dans les pays d’Afrique de l’Ouest où elle est bien connue. Sa présence en demi-finale de cette compétition n’est que la confirmation de son progrès depuis des années. Elle va rencontrer Valérie Essomè en demi-finale, et la meilleure va aller chercher le trophée en finale : « Je vais jouer mon jeu, nous allons donner ce que nous avons appris depuis longtemps. Nous pouvons garantir une seule chose au public, nous allons jouer du beau tennis ».
Pour un tournoi de cette envergure, la présence de trois joueuses d’une même académie en demi-finale, est une preuve, s’il en était encore besoin, que le travail fait à OTA mérite beaucoup plus d’attention des autorités.
David Eyenguè