Tournoi de tennis Open Papa Super et Bye Bye José. Ils ont montré que leurs adversaires n’étaient pas à leurs niveaux, en les expédiant de la plus farouche des manières.

La deuxième journée de ce tournoi de tennis, jouée ce lundi 3 novembre 2020 au Happy Tennis Club de Makèpè à Douala, a été une journée pleine pour les uns, et un calvaire pour certains  joueurs. Une occasion de réévaluer personnellement son jeu, devant un adversaire totalement inconnu, que le tirage au sort a imposé. C’est Lilian Kue qui a été le premier joueur à subir les affres de son adversaire loin au-dessus techniquement.  Vainqueur de son premier match la veille face à Alain Happi (9-4), c’est avec une grande confiance que le joueur de 31 ans vient sur le court central, pour affronter son adversaire de plus de vingt ans son aîné. Augustin Tekam, ancien champion des catégories de vétérans, ancien président du HTC et non moins sponsor numéro 1 de ce tournoi jusque-là par son entreprise AT Grafiline (entreprise de communication par l’image), bénéficiait de la solennité du lancement sur le court central pour cette deuxième journée de compétition. Le plus jeune des deux joueurs n’a pas existé, lui qui n’a enlevé le sans dame qu’au sixième jeu, après avoir été mené 5 jeux à 0. La partie entre les deux joueurs n’aura duré qu’une demi-heure, avec une victoire de Tekam Augustin (9-1).

Cédric Meli a fait mieux que participer, pour son premier match dans le tournoi. Opposé à un adversaire qu’il connait bien dans le club où ils sont inscrits tous les deux, il savait d’emblée qu’il ne pourrait pas venir à bout de Marius Kuete son collègue aussi en entreprise. S’il a pris un jeu pour ne pas sortir sans dame, sa partie a duré un peu plus d’une heure, à cause de sa capacité physique à retrouver les balles et les renvoyer dans la moitié du court de son adversaire. L’ingénieur informaticien s’en sort avec un jeu pris de haute lutte (9-1), sur une victoire de Marius Kuate.

Marcel Dior Bilelel connaissait bien physiquement son adversaire du jour Samuel Hohi, qu’il avait vu jouer dans son club à Perrenco une fois : « On se connait bien comme ami, je savais qu’il jouait au tennis, mais il l’ignorait pour ma part, car quand il venait jouer dans notre club, je n’étais jamais en posture de joueur. J’espérais pouvoir le surprendre dans le match. Mais il a été vraiment largement au-dessus de moi ». Le joueur de Perrenco qui découvre le Happy Tennis Club de Makèpè a perdu (2-9), et assure qu’il a appris et qu’il va travailler plus dur dorénavant.

La grosse cerise du gâteau des performances de cette deuxième journée du tournoi, c’est la sortie de Jean Richard Mothé qui a laminé son adversaire du jour Gilles Tchieliebou sur le score de 9 jeux à 0. Un match joué en nocturne, le tout premier de la catégorie des plus de 56 ans. Le vainqueur de ce match avait pourtant hésité à prendre part à la partie, à cause disait-il, du trop d’échauffement : « Je suis venu vers 19 heures parce que notre match était programmé à 20 heures. Je me suis échauffé sur le deuxième court en attendant mon adversaire. Comme il était déjà plus de 21 heures, je ne croyais plus qu’il viendrait ». Il a pourtant fait le déplacement du court, mais l’ancien champion des années 80 et 90, Gilles Tchieliebou, n’a presque pas existé. Pour le score de 9 jeux à 0, le match n’a duré que 25 minutes.

David Eyenguè