Tournoi Fair-Play Bepanda Infos. L’équipe des dirigeants des Nassaras Kamakai vient de faire une entrée fracassante dans un ring de boxe imaginé par eux pour un combat de tous  contre une journaliste.

La jeune dame Pamela Njoyap qui a signé l’article « Les arbitres sauvés par la police », vient d’apprendre que le métier de journaliste n’est pas du tout facile. Avant même d’avoir terminé son premier mois de stage au site internet www.jri.cm, elle est déjà prise pour responsable de la mauvaise performance de l’Union de Douala au tournoi de présaison Fair-play Bepanda Infos.

LES FAITS.

Le jeudi 22 octobre 2020, l’Union Sportive de Douala joue un match de demi-finale face à Donlap Academy, une équipe de quatrième division dans le département du Wouri. La jeune équipe qui a pour seuls atouts :  un défenseur central (Karl Ndedi le capitaine), un attaquant (Junior Kemajou le meilleur buteur du tournoi) et une discipline de groupe formidable instaurée par son entraineur Hubert Wang (Careca), a mis aux échecs tous les plans de jeu des champions d’Afrique pendant la première période. Elle ne décolère d’ailleurs pas, et son entraineur déclare même à la pause : « Union de Douala est une grande équipe, mais, comme toutes les autres que nous avons rencontrées, elle est prenable. Kemajou va marquer un ou deux buts pendant la deuxième partie de la rencontre ». La prophétie se réalise. Kemajou marque à la 64ème minute sur penalty, et Union est éliminée. Révolté contre les arbitres, Richard Towa, l’entraineur de l’Union de Douala et non moins entraineur national passé par plusieurs sélections,  sera le premier à piquer un sprint vers ceux-ci au coup de sifflet final. Il sera suivi par de nombreuses personnes, dont les joueurs de l’Union et les supporters, qui tentent d’en découdre avec le quatuor arbitral. Il y aura d’abord l’intervention de la sécurité du tournoi. Ces civiles sont vite engloutis par la foule en furie, avant que le commissaire Ntoulou Obama Cyrille ne vienne à la rescousse. Le commissaire de police  va transporter les arbitres au commissariat du 7ème arrondissement où ils vont remplir les feuilles de matches. Sur leur parcours vers le commissariat, deux autres supporters vont frapper une des vitres de la voiture, pour essayer d’atteindre les arbitres selon une de nos sources.

 Richard Towa a été approché par le reporter du site internet www.jri.cm pour sa réaction juste après sa course folle vers les arbitres en fin de match. Il a déclaré : « je n’ai rien à dire ».

La jeune reporter a tout vu et tout relaté dans son article complété par une enquête de sa rédaction. Après la parution de l’article, notre rédaction reçoit des appels de l’entraineur de l’Union qui tente de nier les propos tenus envers Abdoulaye Gambo qui parlent de recyclage des arbitres : « je n’ai pas dit ça, ce que votre collaboratrice a déclaré est faux ». On lui conseillera donc une interview vérité pour un droit de réponse, interview qu’il refuse d’accorder.

Le vendredi 23 octobre 202, la jeune dame  reporter, encore sur le terrain pour le match de la 3ème place qui opposait Union de Douala à Stade Renard de Melong, a d’abord été agressée verbalement par Petit Paul Djoufack qui  a voulu passer aux poings. Pamela Njoyap  n’aura son scalpe sauf que grâce à l’intervention de certains spectateurs et des membres de l’organisation dont Nino et Abdoulaye Gambo. . Ce boxeur d’un autre genre sera suivi dans son attaque par Richard Towa en personne qui va proférer des menaces à la jeune reporter, lui interdisant de ne plus  passer dorénavant où se trouve l’Union Sportive de Douala.

LES STATISTIQUES

Les chiffres de l’Union de Douala à ce tournoi de présaison ne sont pas ceux qu’attendent leurs nombreux supporters. Dans les matches contre Soleil de Yaoundé en poule (0-0), AS Fortuna (0-0) en quart de finale, contre Donlap (0-1) en demi-finale et face à Stade Renard (0-1) en match de classement, sont des réalités. En quatre matches d’affilées, l’attaque de l’Union Sportive de Douala n’a pas trouvé le filet de l’adversaire. 360 minutes de disette !  Pire, l’équipe jadis la plus supportée est passée plutôt à l’offensive de l’indiscipline : deux cartons rouges dans un match (Serge ANDOULO qui revient d’un stage des Lions Indomptables A’, et Joseph IYENDJOCK pour propos injurieux envers l’arbitre) dans une demi-finale face à une équipe de ligue départementale. Avec les attaques aux poings de ses dirigeants, on se demande si ce n’est pas le retour de l’Union Boxing Club qui avait fait aussi les beaux jours du noble art camerounais dans les années 70-80.

Les équipes de football sont attendues par leurs supporters et d’autres amoureux de la discipline,  sur les aires de jeu. Le grand public attend et mérite un spectacle attrayant de football, de beaux gestes et de buts, de joie et de fair-play. Les journalistes sont accrédités pour rendre compte à ceux qui sont présents dans l’action et ceux qui sont à distance et qui s’intéressent à ces informations. Les acteurs (même passifs) comme les arbitres et les journalistes ne sont pas les cibles d’entrainements de boxe des supposés joueurs et dirigeants du football, d’où qu’ils viennent. Les arbitres de Ligue 1, choisis par les organisateurs sont tous témoins que depuis quelques années, les dirigeants de l’Union Sportive  de Douala sont passés maîtres dans l’art d’agression des officiels. Ce ne sont pas Nlepna David, Nkamba Drid, Mandeng Bakaly et Mefire Abdou qui nous le démentiront.

Messieurs les dirigeants de l’Union Sportive de Douala, le football est un sport de fair-play, une valeur à respecter par  les acteurs même en cas de défaites. Les jeunes journalistes ne doivent pas être votre pâte à modeler. Nous allons continuer d’exercer, en nous rapprochant des acteurs que vous êtes, que ce soit dans le sourire de la victoire, ou la tristesse de la défaite. Nous serons complices de votre changement brusque de discipline sportive, si nous ne dénonçons pas vos attitudes incorrectes. L’Union Sportive de Douala mérite meilleur visage.

David Eyenguè