David Pagou, entraîneur de PWD de Bamenda nous a donné son point de vue sur les différentes batailles que les acteurs du football mènent depuis la décision du TAS qui réhabilite New Stars. Il explique aussi pourquoi il y aura du travail dans son groupe cette saison.
Il a été constaté que la saison dernière, plusieurs clubs avaient des effectifs pléthoriques de plus de 50 joueurs. Vous étiez parmi les quelques exceptions à ne franchir que légèrement la barre des 30. Comment expliquer ça ?
Ce qui caractérise les performances d’une équipe sur le terrain, c’est l’entraînement. Quand vous avez plusieurs joueurs sous la main, ça devient très compliqué. La saison dernière, nous avions 31 joueurs. Et cette saison, après avoir laissé partir certains et nos nouvelles recrues ayant rejoint le groupe, nous aurons exactement un effectif de 32 joueurs, pas plus.
Vous savez que PWD de Bamenda sera attendu sur tous les fronts cette année ?
Bien évidemment. Il y a la coupe du Cameroun et la champion’s league africaine et Il y a le championnat qui est l’évènement clé. C’est le championnat qui nous qualifie pour la compétition africaine. Nous devons continuer à rester là où on a accroché notre sac. Ce ne sera pas évident, mais il faut se battre.
Une décision du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) vient vous placer à califourchon entre deux situations comme en début de saison dernière où vous étiez à califourchon entre deux divisions. Vous continuez néanmoins de vous préparer pour la Ligue des Champions Africains ?
Bien sûr que nous y sommes. Nous sommes en stage bloqué à Limbé pour préparer le groupe pour les matches amicaux. Un contre Futuro Kings, l’équipe championne de Guinée Equatoriale à Malabo, puis le prochain à Yaoundé contre l’équipe nationale du Sud Soudan. Ce sont des rencontres qui nous préparent à la ligue des champions africains. Notre tête est dans la Champion’s League. Tout l’investissement que l’administration est en train de faire, ce n’est pas pour le championnat. C’est pour la compétition africaine. Il n’est pas question pour nous d’avoir des doutes par rapport à notre championnat de l’année dernière, parce que nous l’avons mérité sur le terrain. Et puis j’ai suivi le ministre des sports qui a été on ne peut plus claire qu’il faut la continuité. Puis, je pense que s’il faut appliquer la sentence à la lettre, je pense que le président Domkeu a oublié. Parce que je l’ai suivi un peu, où il disait que c’est UMS de Loum qui devrait représenter le Cameroun en ligue des champions africains, il a oublié que le combat qu’il gagne, la sentence qui le réhabilite, c’est l’annulation du championnat 2018-2019. Peut-être qu’il oublie que c’est ça. Parce qu’il était rélégué en Ligue 2, il a attaqué les statuts et il a eu gain de cause, parce qu’il n’ y avait pas de règlement. S’il revient en Ligue 1 cela remet en cause le titre de l’équipe désignée championne cette année-là. S’il faut appliquer à la lettre, il y aura un chamboulement total. Panthère de Bagangté, Canon de Yaoundé et Bamboutos de Mbouda devraient tous, rentrer en Ligue 2. On a changé de règlement en cours de championnat, et New stars a eu gain de cause. La CCA a donné gain de cause à New stars. Le championnat a commencé sans que le CTT n’applique la sentence. C’est comme ça qu’il va au TAS. Et là-bas, il a gain de cause. Alors le ministre des sports joue les conciliateurs et prône la paix et la continuité. Il a bien précisé que la Ligue a hérité des résultats d’un championnat organisé par sa tutelle. Donc à partir de ce moment, on ne fait plus de débat. Il ya eu un championnat qui s’est joué, il y a eu un champion, personne n’est descendu, qu’on continue !
Propos recueillis par David Eyenguè à Limbé