Union de Douala. Le président du conseil des sages est très remonté contre d’éventuels transferts des joueurs de l’Union dans un club de ligue départementale. Il en a profité pour clarifier la situation de l’ancien bureaudans cette interview exclusive.

 

Il y a quelques semaines, vous avez mis en place un comité directeur et plusieurs personnes ont mal interprété la posture de Paulin Zuko vis-à-vis de Franck Happi quelle est la clarté de cette affaire ?

Je vous félicite d’être venu ici me voir, parce que les journalistes interprètent très mal, quand il y a des communiqués de changement, au lieu de venir demander la vérité à la source. Le président Happi lui-même l’a dit dans un média, que son mandat est terminé. Il avait le droit de le dire ou de ne pas le dire. C’est son problème. Mais il n’avait pas besoin de le dire d’ailleurs. Puisque chacun qui sait qu’il est arrivé au terme de son mandat sait que c’est fini. Il n’a pas besoin de dire aux Camerounais que son mandat est terminé. Au sein de l’association, on connait le nombre d’années pour laquelle il est là. Au bout de cette période, il faut qu’il parte. Le mandat du président Happi étant fini, il fallait préparer le futur. Au lieu de se précipiter pour aller faire les élections d’un Pca, puisque de façon statutaire, le pouvoir est donné au conseil des sages de choisir un président pour présenter au Congrès. C’est statutaire, ce n’est pas la décision de Prince Ngassa Happi aujourd’hui, c’est dans nos statuts. Dans l’Union de Douala, toute personne qui est Pca est d’abord copté par le président du conseil des sages. On a estimé qu’il fallait d’abord mettre sur pied un comité de 10 personnes pour revoir d’abord nos statuts, revoir le fonctionnement de nos tontines et mettre sur pied la création de la société Union Sportive de Douala. Tout cela demande du temps et une réflexion. Le mandat de Franck Happi étant terminé, nous avons mis sur pied un comité de direction, pour diriger notre association, avec le président Happi. Il faut qu’il travaille conjointement avec ce comité. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, celui qui dirige notre association, ce n’est pas le PCA, c’est le comité de direction. Chez nous, celui qui part prépare les choses avec son successeur. J’espère que cela se passe comme ça entre le président Zuko et le président Happi. Le président Zuko doit préparer le dossier d’affiliation, renouveler les licences des joueurs, mais bien sûr en collaboration avec le président Happi. Il doit confirmer ou choisir un autre entraineur, tout dépend de lui.

Vous avez parlez de renouvellement des joueurs. On parle du transfert des joueurs de l’Union de Douala dans un club de ligue départementale du Mfoundi, des joueurs au talent avéré. Qu’en est-il exactement ?

Je suis au courant, mais je ne crois pas ! Je suis Saint Thomas. Je vais voir avant de croire. Ce serait une trahison. Parce qu’aujourd’hui, pour faire le transfert d’un joueur, il faut une signature. Je crois que le comité de direction est placé sur la haute responsabilité du conseil supérieur des sages. Cela veut dire que s’il faut laisser partir un joueur, le conseil supérieur des sages doit être au courant. Aujourd’hui, la gestion de l’équipe incombe au comité de direction. Que le comité de direction fasse les affaires courantes, on s’en fout. Mais qu’il aille jusqu’à faire le transfert des  joueurs sans en informer le conseil supérieur des sages, ce n’est pas normal. Je ne sais pas qui a le droit de faire ça aujourd’hui. Parce que le président Happi, je crois, jusqu’à preuve du contraire,  ne peut pas se permettre à la date d’aujourd’hui, de faire un transfert de joueur. S’il le fait, on peut le remettre en cause, juridiquement. Son mandat est fini depuis la fin de la saison. Il n’a pas un pouvoir aujourd’hui de faire un transfert de joueur. Ça m’étonnerait qu’il l’est fait ! Je ne l’a pas vu depuis des semaines, et même le président Zuko que je verrai cette semaine, parce que nous ne savions pas que le championnat débuterait le 26 septembre.

Nous avons contacté le directeur sportif de l’équipe qui nous a répondu : ce sont des joueurs en fin de contrat. Les nouveaux dirigeants ont-ils le droit de discuter avec les joueurs même en fin de contrat ou pas ?

Je dis et je répète que depuis la fin du championnat écoulé, le président Happi n’a plus mandat d’engager l’Union de Douala, et surtout depuis la mise en place du comité de direction. Peut-être avant, il pouvait se le permettre. Ce n’est pas parce qu’un contrat est arrivé à la fin qu’on ne peut pas le renouveler. C’est le directeur sportif qui doit prendre des dispositions pour que le joueur ne parte pas. Moi j’ai dit que je vais voir avant de croire. Si c’est vraiment ça, c’est que c’est une trahison.

Au-delà de ce qui peut s’apparenté à une trahison, le club  qui a traité avec l’Union dans cette période avec des dirigeants qui n’ont pas le droit,  se met aussi en difficulté ?

Chacun assume ses responsabilités. Aujourd’hui, nos dirigeants n’ont plus de mandat. Aller traiter avec eux, c’est illégal. Si un dirigeant a apposé sa signature sur le dossier d’un joueur même en fin de contrat sans l’accord du président Zuko, c’est illégal !

Propos recueillis par David Eyenguè et Eric Wakam