Déchéance. Deux pépites viennent d’être annoncées sur le départ des effectifs des Nassaras, contre toute attente. Siddiki Aboubakari et Landry Abessolo Manga ont signé à AS International de Yaoundé.

 

Ils sont deux grands espoirs du football. Incontestablement, les deux joueurs, malgré leurs carrières encore au début, ont déjà des lignes du palmarès qui leur ouvrent  d’autres trajectoires que celles que veulent imposer au monde du football, les nouveaux dirigeants. Landry Abessolo Manga, après un brillant passage à l’Ecole de Football Brasseries du Cameroun (EFBC), couronné par une participation à la CAN des U17 au Gabon en 2017 et une convocation en sélection chez les U 20 en 2018, il va contre toute attente, refuser un contrat de perfectionnement au Portugal, pour déposer ses valises à l’Union de Douala la saison dernière (2019-2020). Alors que les verts et blancs de Douala sont en pleine restructuration avec un besoin de joueurs jeunes pour leurs ambitions, l’attaquant est transféré dans une équipe de moindre envergure, AS International de Yaoundé.

Siddiki Aboubakari est l’une des curiosités de ces prises de décisions pour l’effectif de l’Union de Douala. Tout feu tout flamme en fin de saison dernière (2019-2020), l’attaquant vient de parapher un contrat avec AS International de Yaoundé, alors même que ses six buts en 15 rencontres de Ligue 1 la saison écoulée lui ont ouvert les portes de l’équipe nationale A. En mars 2020, le joueur  formé à Eforca, un centre de formation de jeunes footballeurs de Douala et sociétaire de l’Union Sportive de Douala avait  été convoqué par Antonio Conceçao, le sélectionneur des Lions Indomptables, avant que Covid 19 ne vienne tout arrêter.

Joint au téléphone, le directeur sportif  de l’Union Sportive de Douala, Koleko nous a balancé : « ce sont les joueurs en fin de contrat. Ils ont les managers et ce sont eux qui gèrent ça. Que pouvons-nous faire ? Ces joueurs étaient en prêt dans notre équipe, maintenant ils retournent dans leur club d’origine. Si nous avions les moyens, on devrait renouveler. Mais comme nous n’avons pas les moyens, ils repartent comme ils sont venus ».

On savait la brouille qui s’est invitée à la tête de l’équipe championne des clubs en 1981, mais on n’imaginait pas que ses dirigeants céderaient aussi facilement des valeurs sûres à des clubs de moindre envergure à l’entrée d’un championnat, alors que l’équipe a besoin de redorer son blason.

David Eyenguè