Wilfried Seyi. Le boxeur passé professionnel depuis 2017 est revenu chercher une qualification pour les jeux olympiques de Tokyo, où il souhaite ramener le plus précieux des métaux olympiques.

Il est l’un des trois  boxeurs Camerounais qui ont arraché une qualification pour les jeux olympiques de Tokyo en 2020. C’était en fin de mois de février cette année, avant que le confinement ne soit imposé à tous les sportifs. Pour se qualifier, le boxeur Camerounais a dû mettre un trait interrompu sur sa carrière professionnelle débutée en 2017 pour revenir à la boxe chez les amateurs. Malgré ses titres de champion d’Afrique (deux fois), le boxeur a toujours un problème avec sa dernière compétition aux jeux olympiques de Rio : « Lors de ma première participation à Rio (JO de rio de Janeiro, ndlr), j’ai eu un malaise. Je n’ai pas pu m’exprimer comme il fallait. Je me suis promis d’avoir au moins une médaille olympique. Débuter en professionnel ne m’a pas empêché de revenir chez les amateurs. Au contraire, cela me permet d’avoir plus d’expériences ». Wilfried Seyi sur qui plusieurs espoirs de médailles étaient posés lors des JO de Rio a connu plusieurs déboires aux compétitions internationales. Après le malaise de Rio, il avait aussi été disqualifié aux championnats du monde à Hamburg en 2017 pour une question de poids de sa catégorie. Six cent grammes de plus l’avaient disqualifié avant son premier combat. Des manquements qui sont restés en travers de la gorge du jeune champion qui veut corriger avec une médaille d’or olympique.

Un camp d’entrainement à Douala

Bloqué au pays depuis leur retour de Dakar en février 2020, Wilfried Seyi a été obligé de prolonger son séjour au Cameroun avec sa famille. Une condition qui lui a donné quelques kilos en plus qu’il doit perdre absolument : « Mon poids de forme  aujourd’hui, c’est 78 kilogrammes. Je suis à trois kilogrammes de ma catégorie. Comme je suis qualifié pour Tokyo dans la catégorie des 75, je dois travailler pour garder ma forme et arriver à Tokyo dans les limites ». Aperçu à Douala dans un camp d’entrainement, le boxeur a commencé à travailler pour préparer Tokyo : « Le confinement va bientôt se lever, les activités vont bientôt reprendre. Je suis venu ici à Douala pour essayer de me remettre en jambes. A Yaoundé, je n’avais pas la possibilité de travailler, avec la proximité de la famille. Je voulais avoir la tête un peu posée et être dans un petit camp entraînements. Je suis à Douala depuis un mois, et j’en ai encore pour un bon mois d’entraînement ici, le temps de me remettre en jambes avant mon retour sur Montréal. L’une des raisons pour lesquelles je suis venu ici, c’est la chaleur de Douala. C’est un environnement propice à l’entrainement des boxeurs. Pour le moment, je travaille trois fois par semaine : lundi, mercredi et vendredi. Avec deux heures de travail pour chaque séance, cela fait six heures d’entrainement par semaine, un rythme de reprise, mais  qui va beaucoup m’aider.  Après, on va accentuer ». Pour le jeune boxeur (né le 23 janvier 1998), le renvoi des jeux olympiques de Tokyo dans un an est une excellente chose : « Le renvoi des jeux olympiques pour un an, c’est une excellente chose pour moi. J’aurai plus d’espace pour me préparer. Au Cameroun, on ne nous donnait que deux ou trois mois de préparation après la qualification. Il y a un an devant nous, un temps qui va me permettre d’aller chercher la médaille d’or ».

Dieudonné Wilfried Seyi Ntsengue est sur les traces de plusieurs Camerounais médaillés aux jeux olympiques. Après trois ans de carrière professionnelle où il a déjà huit combats pour autant de victoires dont quatre par KO, le natif de Yaoundé est dans son pays pour quelques temps encore, avant de s’envoler pour Montréal.

David Eyenguè