Depuis l’avènement de la pandémie à coronavirus en mars 2020, l’entreprise de collecte et  de traitement des déchets  au Cameroun a pris des mesures  pour éviter le passage de la maladie chez eux.

Les premières mesures de lutte contre toute maladie, sont celles de l’hygiène et la salubrité, le quotidien de Hysacam. A l’entreprise de collecte et de traitement de déchets au Cameroun, l’arrivée de la covid 19 et son lot de dégats, sont des raisons du changement d’habitudes aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur : « Malgré la pandémie à corona virus, les activités à Hysacam  de collectes et de traitement de déchets étant essentielles à la collectivité territoriale, nous ne pouvons ni interrompre l’activité, ni l’arrêter. Fort de cela, une batterie de mesures est mise en place pour assurer que tout en desservant la population, nous ne constituons pas un relais de propagation du coronavirus aux populations », selon Georges Ngounou, manager environnement santé et sécurité sociale. Pour continuer à assurer son service dans les grandes villes du Cameroun, Hysacam a d’abord  pensé à la revue des effectifs logistiques et humains, comme l’indique  Cyrille Batomen, le responsable propreté : «  nous avons renforcé le parc automobile avec l’acquisition de nouveaux camions, nous avons également recruté un nouveau personnel pour mettre en œuvre la plupart des mesures opérationnelles ».

Le parc automobile de Hysacam est passé à 600 camions de collectes, manipulés 24 heures sur 24 par une population ouvrière de plus de 5000 personnes. Il a fallu prendre des mesures strictes pour éviter que la propagation du coronavirus passe par le personnel ou par les déchets manipulés au quotidien par ceux-ci.  Selon les responsables de l’entreprise, un plan d’action a été très tôt mis en place avec trois objectifs : « Le premier étant d’assurer la continuité du service, de manière à éviter qu’en plus de la pandémie du coronavirus que les populations ne connaissent un autre problème sanitaire à l’instar du choléra.  Le second étant d’éviter que le corona virus ne s’introduise dans la population d’Hysacam, le troisième objectif, de rompre la chaine d’activité de contamination du corona virus, tant il est connu que les déchets peuvent être vecteurs de la maladie », précise Georges Ngounou. A toutes les bases Hysacam, les équipes qui se relaient à chaque quart de service ont l’obligation de faire laver et désinfecter les camions de collectes grâce à un matériel acquis à cet effet. Des équipes spéciales accompagnent les camions de collectes sur le terrain, pour désinfecter les bacs à ordures et autres lieux où ils sont posés dans la ville.

Ces mesures strictes sont accompagnées d’autres,  plus drastiques,  d’interdiction du tri des déchets aussi bien par les employés d’Hysacam, que par les chiffonniers qui participaient avant,  à la chaîne de recyclage des déchets. « C’est une activité qui était encouragée avant, mais avec l’avènement du coronavirus, la manipulation des déchets est très dangereuse, et  interdite.  Pour que la chaine de contamination ne soit pas professionnelle,  aucun employé d’Hysacam n’a plus le droit de faire le tri des déchets, et les contrevenants seront punis sévèrement selon les responsables de l’entreprise. Ces derniers en appellent aussi à l’adhésion des populations qui devraient conditionner leurs déchets avant de les jeter dans les bacs : « pour les masques par exemple, on devrait les emballer dans des plastiques poubelles avant de les jeter, ou encore les tremper dans de l’eau savonneuse, les y laisser 24 heures avant de les jeter. Nous souhaitons que les populations nous accompagnent dans ce sens pour barrer la voie à la maladie ». Des mesures strictes et drastiques qui ont permis, selon les responsables d’Hysacam, à compter zéro cas de coronavirus dans l’entreprise pendant les trois premiers mois de la pandémie au Cameroun.

David Eyenguè