Christian  Junior KOLOKO. Parti du Cameroun il y a quatre ans pour des études aux Etats Unis, ce prodige de 20 ans, frappe fort aux portes des cimes du basketball.

L’ancien élève de la classe de Terminale A 4 espagnole au collège Libermann est aujourd’hui étudiant à l’Université d’Arizona où il combine bien études et sport. Arrivé aux Etats Unis d’Amérique il y a trois ans, ce natif de New Bell à Douala va intégrer le lycée de Lac Balboa Birmigham pour ses classes préparatoires. Pendant deux années, il marque les esprits sur les terrains de basket : vainqueur du championnat d’Etat des lycées, il sera deux fois lauréat du Los Angeles Daily News et reçoit la visite de l’entraineur de l’université d’Arizona. Une école dans laquelle il va signer en juillet 2019.

A seulement 16 ans, il avait déjà des mensurations au-delà de la norme qui faisaient  de lui une majuscule incontournable. Christian Koloko culminait déjà à 2m06, et devait faire attention s’il ne voulait  pas heurter son crâne à chaque passage de porte. « Une attitude qui m’impose d’être éveillé »,  nous avait-il déjà lancé. Alors qu’il a choisi de jouer au football (comme avant-centre ou comme gardien de buts),  son oncle Jacques Koloko, basketteur dans l’équipe civile Ecole de Basket conseille le neveu à l’entraineur Zedong. Une aubaine, d’autant que celui-ci est réceptif et travailleur. Il prend rapidement goût à la discipline et commence à abandonner petit à petit ses visites aux terrains vagues de football. A ses débuts dans la discipline à la balle orange, il est déjà important pour les rebonds et les contre-attaques rapides, les joueurs le préfèrent coéquipier, plutôt qu’adversaire.

La grande adversité, il la trouve ailleurs : «  A la maison, mon lit a besoin d’être  changé régulièrement. si on voyage, j’ai des problèmes pour dormir dans un lit. Quand je dois aller à l’école,  je dois choisir un taxi qui est haut, encore que je dois me tordre pour y entrer.

Alors jeune collégien au Cameroun, il a tous les problèmes pour avoir des chaussures à sa taille : « Il faut l’entrée en scène de ma grande sœur qui est aux USA pour que j’aie une chaussure à ma pointure. On n’en trouve pas ici. Je chausse du 50, comme Joel Embiid mon idole qui fait des merveilles en NBA. »

Si son entourage immédiat est habitué, Christian Koloko renvoie systématiquement un sourire à ceux qui le voient pour la première fois et qui murmurent.  Il  sait où il y a l’importance à être grand de taille : « Sur un terrain de basket, quand tu es dos au panier, il suffit de faire un simple bras roulé, et tu marques. Tout comme aux rebonds, tu n’as qu’à lever les mains pendant que les adversaires sautent très haut. Et quand tu as des appuis au sol, tu es plus équilibré que celui qui fait un saut».

Des points et des rebonds gagnés, il en compte par dizaines  depuis quelques temps. Au point de frapper aux yeux des recruteurs de NBA qui en ont fait un prospect. A 20 ans, Junior Christian Koloko n’est pas loin de rejoindre les autres Camerounais Luc Mbah A Mouté, Joel Embiid et Pascal Siakam qui font les beaux jours des équipes NBA.

David Eyengue