La cheffe du service de la communication et des Relations publiques du Port Autonome de Kribi nous parle de l’apport du PAK dans l’économie Camerounaise, depuis sa mise en service il y a trois ans.
Quelles sont les capacités du Port Autonome de Kribi ?
Nous avons un tyran d’eau de 16 mètres. Nous avons la possibilité d’accueillir les gros navires. De gros porte-conteneurs, ou des navires portant des marchandises d’un certain volume. Plus l’eau est profonde, plus les navires peuvent supporter de grosses charges. Nous sommes un port maritime dont le quai est construit sur l’Océan Atlantique et qui peut accueillir donc de gros navires avec notre profondeur d’eau de 16 mètres.
Pour être plus compréhensible, vous pouvez accueillir des bateaux qui ne peuvent pas accoster à Douala ?
Effectivement, nous recevons des navires de 350 mètres de long, qui ne peuvent pas accoster à Douala. Ils sont très grands et lourdement chargés. Depuis trois ans et la mise en œuvre du PAK, des bateaux d’une certaine dimension qui n’étaient pas encore arrivés au Cameroun accostent de plus en plus maintenant. Je pense à mon humble avis que les navires qui accostent à Douala ne dépassent pas 60 mètres, je peux me tromper. Mais lorsque le quai de Kribi sera prolongé, nous pourrons accueillir des bateaux de plus de 400 mètres de longueur.
Quelle est la longueur exacte du quai du Port Autonome de Kribi ?
Actuellement, il y a des travaux pour le prolongement de notre quai. Il sera prolongé de 700 mètres. Le terminal polyvalent a 365 mètres de linéaire et 350 mètres au terminal à conteneurs. Le port de Kribi est un port pivot. De part notre situation géographique, nous sommes un port d’éclatement. Comme nos navires viennent avec de grosses marchandises, il y en a une bonne partie qui viennent pour Douala. Il y a donc de petits navires qui quittent de Douala pour venir les transporter à Kribi et les ramener à Douala. Nous recevons des marchandises pour d’autres ports comme Pointe Noire et d’autres ports africains.
C’est ce qu’on appelle un hub portuaire ?
Nous sommes un hub logistique qui fait en sorte que les navires ne s’éternisent pas sur nos quais. Ils font une très courte durée, et c’est vraiment un avantage concurrentiel. Les déchargements se font très vite parce que nous disposons des équipements (des portiques) de dernière génération qui libèrent très rapidement les navires qui accostent chez nous. On gagne en temps et on paye moins cher l’accostage.
Depuis combien de temps les armateurs ont-ils vu leurs difficultés réduites de moitiés ?
Le Port Autonome de Kribi a été mis en activité depuis mars 2018. Cela fait donc trois ans. Le premier navire a accosté le 18 mars 2018, et depuis, le PAK fonctionne normalement.
