Gianni Infantino. Le président de la Fifa a donné une conférence de presse le 13 juillet 2018 à Moscou, pendant laquelle il a passé au peigne fin tous les aspects de l’organisation de la grande messe du football au pays de Poutine.

C’est dans une tenue des volontaires que le président de l’instance faîtière du football mondial s’était présenté devant la presse mondiale à quelques heures du dernier coup de sifflet d’une compétition qui avait duré un mois. Une simplicité, doublée d’un talent incomparable de polyglotte qui n’avait pas laissé les journalistes indifférents. De vive voix, ils l’ont félicité pour avoir troqué son costume de grand dirigeant contre le survêtement des volontaires, ces personnes sans qui cette compétition n’aurait pas eu la même réussite. « Je tenais moi-même à féliciter ces personnes venues du monde entier, sélectionnées et formées pour améliorer les conditions de tous ceux qui ont fait le déplacement de la Russie, pour qu’une information ne vous échappe pas. Quand on sait en plus qu’ils le font gratuitement, on en est émerveillé », avait alors déclaré Gianni Infantino.

Une sortie que nous avions relayée en son temps, et qui interpellait tous les futurs organisateurs d’événements sportifs, sur la nécessité de formation de ces personnes qui sont le gage de réussite d’une bonne organisation. Ils se recrute parmi tous les corps de métiers, ailleurs certains ministres et Directeurs Généraux d’entreprises troquent leurs tabliers contre le survêtement de volontaire, le temps de la compétition. « Chez nous au Cameroun, le choix est vite fait dans la famille, de ceux qui ne font rien. Et du cousin à la tante, de l’arrière grand neveu à la belle-mère, on a fait le tour des chômeurs de sa famille, qui font le plein de personnes attendues. A côté des équipes médicales de l’organisation, il doit avoir des médecins volontaires. A côté des journalistes accrédités de la compétition, il doit avoir des volontaires journalistes qui comprennent les enjeux de la compétition (ou qui ont déjà couvert ce genre de compétition). Au Cameroun, on est loin de ces considérations, et les résultats ne peuvent qu’être ceux constatés », nous confiait un expert des matières de sports.

David Eyenguè