Le directeur Technique National adjoint est aussi directeur du tournoi  Open de tennis de la capitale économique. Il nous explique le pourquoi de l’engouement

Après quatre jours de compétition, que peut-on dire de sa posture de directeur du tournoi ?

C’est rare que dans des événements comme celui-ci, qu’on n’ait pas encore observé de couac jusqu’ici. Connaissant les joueurs et leurs caprices d’habitude, on peut dire que cette organisation est parfaite. Nous avons été présents vous et moi dans les grands événements, et nous n’avons pas encore vu ce genre d’organisation. Je tiens par cette occasion, à remercier le comité d’organisation qui nous a mis les petits plats dans les grands pour que nous n’ayons pas beaucoup de problèmes avec les joueurs. Avec l’effectif que nous avons eu ici on s’attendrait à des problèmes.  Nous avons enregistré 110 vétérans, et ce n’est pas évident. Mais nous avons fait le tirage au sort devant tous les joueurs qui étaient présents et devant les caméras en direct d’une télévision. Ceux qui étaient à la maison ont aussi vu l’équité et la clarté des choses. C’est ce qui continue dans le déroulement de la compétition.

Déjà 110 vétérans, mais la direction technique du tournoi a encore laissé ouvertes les inscriptions jusqu’à trois jours après le début du tournoi. Pourquoi ?

Les inscriptions prennent fin aujourd’hui (mercredi 4 novembre 2020, ndlr). Nous avons laissé ouverts les tableaux à cause des sollicitations de dernières minutes des joueurs. Certains n’ont pas cru au projet dès le début. Nous avons été indulgents. Chez les deuxièmes âges (plus de 56 ans, ndlr), il y a encore des places dans les tableaux de poules. %ais dans les deux autres séries de vétérans, les groupes sont pleins.

Une partie du règlement permet aux joueurs de s’inscrire chez les plus jeunes. Pourquoi ?

C’est une forme de motivation, une occasion pour les plus âgés de se mésurer aux plus jeunes. Et on voit que ça marche, car on a remarqué que certains du deuxième âge jouent et gagnent les matches en hors-série. C’est un signe de niveau. Cela nous prouve que le tennis n’est pas une question d’âge, mais de niveau technique de chacun. Vous voyez que tous les vétérans sont motivés, tout le Cameroun est ici. Nous sommes un jour ouvrable, et vous voyez l’affluence ; le week-end, ce sera archiplein.

Qu’est-ce qui a motivé la formule des matches en nocturne ?

Vous savez que ce ne sont pas les professionnels du tennis, ce sont des personnes qui sortent des bureaux avant de venir jouer. On permet aux joueurs vétérans pour la plupart responsables des entreprises, de terminer leurs tâches quotidiennes avant de venir jouer. Nous sommes prêts à jouer jusqu’à minuit si les matches nous poussent jusque-là. Au-delà, on sera obligés de renvoyer le match au lendemain, comme nous l’a imposé dame pluie mardi dernier.

Propos recueillis par David Eyenguè