Challenge Hoga – Ngannou. Le combat du Mixed Martial Arts (MMA) tant annoncé pour le 29 août 2020 a finalement eu lieu à Douala sous les feux de nombreuses caméras qui retransmettaient en direct.

Les Camerounais ont enfin vu Francis Zavier Ngannou dans un ring sur le territoire. C’était ce samedi 29 août 2020 dans la salle du Golden Hall de Bonapriso, quartier au centre du premier arrondissement de la ville de Douala. C’était lors d’un combat inédit baptisé « combat du siècle » par son challenger lui-même, Hoga La Muraille. Un combat scellé par les deux hommes à travers les vidéos interposées sur les réseaux sociaux depuis le 10 mai, lendemain de la brillante victoire de Francis Ngannou face au Surinamien Jairzinho Rozenstruick en 17 secondes. L’artiste humoriste Hoga avait alors annoncé qu’il renverserait le prédateur en moins de temps dans un ring. Cela a pris environ quatre mois, et les autorisations ont été prises pour un affrontement ce samedi 29 août 2020.

Dans un rôle que personne ne pouvait imaginer et dans les conditions de tournage d’un film en direct sous les feux des caméras, l’humoriste Hoga la Muraille a fait montre de ses 25 ans d’expérience de scènes. Alors que personne ne l’imaginait dans une épreuve sportive pendant trois minutes intenses, Essomè Nzima Jean De L’or de son vrai nom, a mis tout le monde d’accord sur la qualité de son inspiration. Dans un style qui lui est propre, l’humoriste a fait rire tous ceux qui de près ou de loin, se sont donné le temps de regarder. Trois rounds de trois minutes, avant de capituler sous l’emprise d’un étranglement (clé 14, comme on l’appelle dans les bagarres du quartier), aux dernières secondes de ce dernier round. Sans attendre que son entraîneur Tetsia Bertrand alias Watabèlè  jette l’éponge, l’artiste avait encore la lucidité de frapper plusieurs fois le bras sur le ring en signe d’essoufflement, pour contraindre l’arbitre à arrêter le combat. Et pourtant, Hoga était seul à connaitre cette partie du scénario : « Mon équipe et moi avions pensé à tout pendant les trois mois entraînements. Nous avions tous les scénarios, sauf celui de la fin. Il fallait trouver une fin qui ne fâche personne, qui va mettre à nouveau le suspense. Jusqu’à l’entrée dans le ring, ni Ngannou, ni mon staff ne maîtrisait comment serait la fin. Après les plus de huit minutes passées face à cette montagne de muscles qu’est Ngannou, il fallait trouver la sortie heureuse. C’est pour cela que j’ai devancé mon coach en frappant du poing sur le tapis du ring, et la suite, tout le monde la connait : j’ai porté des réserves pour un match retour ».

Un match retour qui pourrait avoir lieu au Cameroun ou ailleurs dans le monde, compte tenu des demandes d’accueil de ce show qui a mobilisé des énergies et montré aux yeux du monde, l’imagination des Camerounais.

David Eyenguè