Dr. Ngoulla Roger. Le président du conseil d’administration de Bamboutos réagi à la démission de Justin Lambo, celui qui a été le directeur général du club pendant une saison.
Comment expliquer cette décision de démissionner du directeur général de votre club à deux mois d’une nouvelle saison ?
Je voudrais d’abord saluer le travail qu’il a fait pendant son séjour à la tête de la direction du club. Parce que en réalité, JC comme nous l’appelons est un fils Bamboutos qui aime particulièrement le football et l’équipe. Pendant une saison et avant, s’est impliqué personnellement et financièrement dans la résolution des problèmes de Bamboutos. Nous avons eu sa lettre de démission et j’espère que vous l’avez eue aussi, où il dit que pour des raisons professionnelles et familiales, il prenait du recul. Mais il a terminé en disant qu’il reste un fils Mangwa, très attaché à l’équipe.
J’ai reçu, par les voies les plus officielles sa lettre, parce que c’est une société qui a un conseil d’administration. J’ai reçu le courrier où il explique qu’il ne sera plus dans l’équipe pour la saison qui va commencer. Mais pas pour toujours. Donc je veux rassurer tous ceux qui semblent s’inquiéter. Il n’y a pas l’ombre d’une brouille entre le DG et le conseil d’administration de Bamboutos Football Club. Mais vous savez que le DG est un homme d’affaires, il est jeune, il a une famille. Avec toutes les perturbations que tout le monde a connues à cause de la Covid, il est normal qu’il le ressente dans ses affaires personnelles. Voilà l’explication de son départ.
Il ya eu une longue période d’arrêt du championnat et pourquoi seulement maintenant une démission à quelques semaines du début d’un championnat ? Ce départ ne cache-t-il pas quelque chose ?
C’est lui qui a décidé de partir maintenant. Mais est-ce que cela veut dire que Bamboutos ne sera pas prêt pour le début de la nouvelle saison ? On annonce le début du championnat pour fin septembre. Il nous reste quand-même deux mois. Je dois vous rappeler que quand tout le peuple Mangwa m’avait confié Bamboutos en août de l’année dernière, nous avons eu, à mon avis, moins de temps pour mettre sur pied une équipe. Or nous avons déjà une équipe. Même si certains joueurs sont arrivés en fin de contrat, je peux vous dire qu’il y a plein de gens qui cognent à la porte de Bamboutos. Nous ne sommes pas n’importe quelle équipe. Les supporters ne doivent avoir aucune crainte. Nous allons conserver de bons joueurs, et quand nous voulons prendre dans d’autres équipes, on ne fait pas de bruits. Vous serez informés dans les quinze jours qui viennent, de la nouvelle équipe de Bamboutos. Le conseil d’administration avec moi-même à sa tête, nous travaillons dessus.
Libérer des joueurs d’un effectif qui commençait à titiller les cadors du championnat au regard des confrontations directes avec les trois équipes de tête du classement, cela n’explique pas un certain malaise ?
Mais… (hésitant), quand nous avons pris Bamboutos il y a un an, nous avons aussi pris des joueurs ailleurs non ? C’est ça le football. Il y a la loi de l’offre et de la demande, il y a les conditions familiales des uns et des autres, il y a des propositions. Peut-être que ceux qui ont signé avec Coton (Pierre Aurelien Etame Ngombè, ndlr), ont décidé d’aller vivre à Garoua. En ma qualité de dirigeant de Bamboutos, j’ai appris une chose : une équipe c’est un esprit. C’est à la limite, quelque chose d’invisible qui lie les joueurs. Bamboutos a quelque chose de particulier : c’est qu’on a un volume de supporters, qui à eux seuls, font le match. Quand un joueur vient signer pour jouer dans Bamboutos, il devient dorénavant visible. Ce n’est pas pour rien que nous avons été choisis la saison dernière pour ouvrir le championnat. Nous donnons la visibilité aux joueurs, mais nous avons, comme toutes les équipes, les problèmes d’organisation, des problèmes financiers. C’est d’ailleurs pour moi ici l’occasion de féliciter le travail qui a été fait par mes frères du conseil d’administration, par les élites et même les supporters.
Propos recueillis par David Eyenguè
