Douala. Richard Towa entretient un camp d’entrainements des footballeurs professionnels dans le but de maintenir la forme et préparer sereinement la prochaine saison.

Il y a trois mois que les championnats de football sont arrêtés dans le monde entier. Certains joueurs encore sous contrat ont reçu de leurs staffs techniques, des programmes spécifiques d’entretien du physique qu’ils ont respecté jusque-là. Mais avec le temps, ceux-ci vous expliquent leurs difficultés à faire des progrès tous seuls. Certains sont passés à une autre étape, celle de travailler en groupe sur la supervision d’un entraineur capé. Richard Towa a accepté la demande : « J’ai été sollicité par plusieurs jeunes qui sont en compétition. Avec cette situation que nous vivons actuellement, on a essayé de trouver un lieu où ils peuvent s’entretenir. C’est une mise en forme, quelque chose de précieux pour eux. Ils sont des professionnels qui ont des difficultés à pouvoir s’entrainer. C’est pour cela que quand ils m’ont approché, j’ai accepté de leur donner un coup de main ». Dans l’enceinte d’une école à Makepe dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala, un peu plus d’une quinzaine de joueurs de football de différentes équipes de ligue 1 répondent aux difficultés des exercices proposés par le technicien à la formation allemande : « Nos entrainements sont basés sur le travail individuel. Chaque joueur est soumis à une intensité de travail qui le permet d’avoir un très bon niveau surtout dans l’endurance et la coordination et le travail est purement technique. Nous travaillons au quotidien, de lundi à vendredi. Cinq séances de travail avec moi, et le samedi, ils ont une course d’oxygénation puis dimanche il y a repos. Nous le ferons pendant 14 jours et je vais les libérer pour m’occuper d’autres choses ».

Richard Towa a servi cette saison dans l’Union de Douala, et il indique que c’est en homme libre de tout contrat qu’il se met au service de la jeunesse : « Je suis en fin de contrat avec l’Union de Douala. Mon objectif avec cette équipe. Mon contrat c’était jusqu’à la fin du championnat, et je crois qu’on atteint l’objectif de  la maintenir en ligue 1. Comme il y a un vide entre les saisons, on profite de ce temps pour donner à ces enfants un accompagnement ». Un groupe d’entrainement fermé, où on ne retrouve que des joueurs d’un certain rang de notre élite : « Ce n’est pas fait pour tout le monde. Ceux qui m’ont approché, ce sont des professionnels. Des joueurs comme Loïc Feudjou, Etah Bawack, Christian Bassogog, Arouna Dang, ce sont des joueurs de l’élite, ils ont besoin de ça. Mais le choix a été fait par eux-mêmes, c’est un groupe d’amis d’une quinzaine de joueurs qui me permet de travailler dans le calme absolu. Le travail est basé sur le développement et la qualité des joueurs ».

Dix heures de travail acharné et assidu, avec les mesures prises pour respecter l’ordre établi et imposé par les conditions actuelles : « Avant chaque séance d’entrainement, nous prenons le soin de stériliser tout notre matériel. Nous donnons un écart aux joueurs pour respecter les mesures de distanciation ».  Un camp d’entrainement qui fait visiblement le bien des joueurs qui y ont accès.

David Eyenguè