Gare routière pour mototaxis à Kigali
Même sans client, ce conducteur roule avec ses deux casques
Un client arborant son casque derrière le conducteur de mototaxi
Une gare routière pour motos à Musanze
Kigali. La capitale du Rwanda donne un exemple à l’Afrique sur la gestion du moyen de transport en commun par motos, un casse-tête dans de nombreux autres pays.
Pour être conducteur de mototaxi dans la ville de Kigali, il ya des conditions strictes à remplir. La détention d’un permis de conduire, un numéro de compte bancaire qui est aussi celui inscrit sur votre gilet. Une activité pratiquée par plus de 400.000 Rwandais, dans une ambiance de respect scrupuleux de la réglementation. Ici, un motard doit transporter une seule personne, pas de bagage !
C’est une activité fructueuse, puisque tous les Rwandais sans distinction empruntent les motos : « Ici nous avons les routes bitumées et contrôlées. Il n’y a pas de trous sur la chaussée, les communautés veillent à ça, donc, pas de possibles secousses qui peuvent vous décourager comme ailleurs de prendre une moto. En plus, elles passent partout et vous déposent où vous voulez, même devant l’entrée du palais de l’assemblée nationale ». Quand vous n’avez pas de voiture ou si elle vous fait des petites infidélités, la solution est vite trouvée, une mototaxi.
A Kigali, comme dans toutes les grandes villes africaines où cette activité lucrative a été adoptée par les populations, il y a eu aussi le problème de la surcharge, et celui du port du casque de protection. Un problème qui a été résolu par le président de la République en personne, selon Augustin Bigirimana, un confrère journaliste à Radio Isangosa, émettant depuis Kigali : « Son Excellence Monsieur Le Président de la République a dans son cœur, le bien-être du peuple. Il va rejoindre toutes les catégories de gens dans leurs métiers. C’est ainsi qu’il a invité les conducteurs de mototaxis au stade et il a donné lui-même les instructions à suivre pour le respect des règles du métier. C’est ainsi qu’avec les conducteurs, ils ont pris ensemble la décision de n’avoir que deux personnes au plus sur une moto, et avec port obligatoire du casque lorsque vous voulez allez à moto, que vous soyez conducteur ou passager ». Une résolution par Le Président de la République, d’un double problème : éviter la surcharge et être protégé. Tout conducteur ne respectant pas cette règle, s’expose à des sanctions : « Si vous n’avez pas de casque, vous êtes frappé par une amende de 20.000 Francs Rwandais. Une contravention que vous allez directement payer à la banque, si vous voulez récupérer votre moto retenue par la police ».
Chaque conducteur de mototaxi a l’obligation de la laver avant chaque début de journée, et d’avoir deux casques pour lui et son éventuel client. Le client qui n’en veut pas pour des besoins de propreté, devrait avoir un casque personnel avec lequel il fait ses courses : « certains avaient posé ce problème, celui du passage d’un casque d’une tête à l’autre. Et la solution a vite été trouvée. Si vous n’avez pas besoin du casque que vous propose le conducteur, vous achetez le vôtre avec lequel vous vous baladez. Il y a des boutiques de ventes de casques sans moto », nous a édifié notre confrère.
David Eyenguè de retour du Rwanda
