Cyclotourisme. Plusieurs programmes de visites du Cameroun sont hypothéqués par la maladie qui a fait fermer les frontières du pays, alors que la discipline commençait à gagner l’espace.

 

La fermeture des frontières est un gros handicap pour l’activité de l’association que dirige Joseph Debonnaire Fonkou, le président de la seule association de cyclotourisme du Cameroun. Une association qui existe depuis huit ans, et qui a déjà de nombreuses réalisations sur le triangle national. Ce passionné de la petite reine a constitué un groupe d’amis qui partagent la même passion : « Depuis 2010, j’ai commencé à constituer le groupe de cyclotourisme. Les dimanches et jours fériés, on prenait les vélos, et on s’éloignait un peu. Le loisir, le voyage, la découverte à vélo, aller au contact d’autres populations, s’évader pour quitter le stress de la grande ville, le temps d’un moment. Pour exprimer notre action de prendre le vélo et aller au contact de la nature, Dynamic friends  au départ, est devenu le club cyclotourisme du Cameroun. Les passionnés du guidon vert ».

Après plusieurs escapades dans les environs de Douala, plusieurs autres passionnés se sont joints au groupe qui a migré en association dénommée club cyclotourisme du Cameroun. Seul club en activité dans la discipline, ils se sont liés avec un autre passionné Camerounais résident en Belgique qui  a entraîné la venue  de Vélo Afrique, une association d’européens qui font les tours de quelques pays africains. En 2015, le Cameroun devient un des pays du continent qui sera visité à cinq reprises, avec en bonus, la construction d’un groupe scolaire bilingue à Foumbot : « En huit ans d’existence, ils sont de nombreux européens qui sont venus pour une visite de l’ouest du Cameroun. En 2015, 2017 et 2019, on a fait cinq aventures de plusieurs étapes, et une école est construite dans le Noun, grâce au cyclotourisme effectué au Cameroun. Au quartier Banjou à Foumbot, il y a le groupe scolaire bilingue Nicho Burssens ». La pandémie à corona virus n’est pas, comme dans toutes les autres activités sportives, la bienvenue. Joseph Debonnaire Fonkou espère voir les choses se relancer très tôt : « La pratique quotidienne du vélo vous permet d’avoir un système immunitaire solide, qui vous éloigne à coup sûr des maladies comme le coronavirus. L’arrivée de la pandémie a mis un frein à nos activités, mais on peut toujours bouger dans notre discipline, car le vélo à lui-même dans la circulation vous fait respecter la distanciation sociale prescrite. Il suffit de porter son masque, et les jeux sont faits. Mais nos partenaires étrangers ne peuvent pas faire le déplacement du Cameroun à cause de la maladie à corona virus ». Ce passionné espère rapidement le retour à la normale.

 

David Eyenguè