Boxe à Tokyo. Wilfried Seyi a composté son ticket dans la finale des barrages à Dakar le vendredi 28 février 2020, et rejoint les deux autres boxeurs qui ont raflé les médailles d’or dans leurs catégories.
Comme en 2016 aux jeux olympiques de Rio de Janeiro, le Cameroun sera à Tokyo cette année, le pays africain avec un bon nombre de représentants dans le noble art. Il y a quatre ans, le vert rouge jaune avait déjà présenté quatre boxeurs dans autant de catégories. Simplice Fotsala était le plénipotentiaire chez les 49 kgs, Smaila Mahaman nous représentait chez les 64 kgs, Dieudonné Wilfried Seyi en 75 kgs et Hassan Ndam Njikam chez les 81 kgs. A l’issue du tournoi de qualification (TDQ) qui a eu lieu à Dakar au Senegal du 20 au 29 février 2020, les Camerounais ont encore montré que le noble art est en vie. Sur les huit athlètes partis à cette aventure, la moisson de la fédération dirigée par Bertrand Mendouga n’est pas négligeable. Ils seront trois boxeurs avec le drapeau du Cameroun à Tokyo. Il s’agit de Mengue Ayissi dans la catégorie des 69 kilogrammes, de Wilfried Seyi Ntsengue en 75 kg et Yegnong Njieyo Maxime dans la catégorie des plus de 91 kgs.
Deuxième participation pour Seyi
La qualification du boxeur de la catégorie des 75 kgs retient l’attention des amoureux du noble art. Le pugiliste de 22 ans était déjà le porte étendard de la team Cameroon pour Rio de Janeiro en 2016. A 18 ans, il venait alors de décrocher brillamment son titre de champion d’Afrique dans sa catégorie. Après une déception aux Jeux Olympiques du Brésil, il a engagé une carrière professionnelle au Canada, et compte déjà huit combats pour autant de victoires. Il décide de revenir chez les amateurs, pour la conquête d’une médaille olympique.
Il a fallu passer par le très disputé tournoi de qualification olympique du continent. Le boxeur de 22 ans a vite pris la mesure et depuis le mois de novembre 2019, il s’est mis au travail pour une réadaptation. Surpris en demi-finale par un Congolais de RDC, il a pris sa revanche le 28 février 2020 en battant l’Ougandais Ssemujju Kavuma David, numéro 1 continental de la catégorie. Dieudonné Wilfried Seyi Ntsengue a suivi les pas de son compatriote Hassan Ndam Njikam, champion du monde chez les professionnels, avant de revenir pour les JO de Rio chez les 81 kgs. Il va entrer dans l’histoire, dans le cercle très fermé des athlètes qui participent à deux éditions consécutives des jeux olympiques dans le noble art, à la recherche d’une médaille olympique. Albert Mengue Ayissi et Maxime Yegnong Njieyo vont arriver à Tokyo avec les titres de champions continentaux dans leurs besaces. Ils sont aussi des valeurs, sur lesquelles le Cameroun pourra compter dans les prochains mois. Les trois athlètes et leur staff technique composé d’Alain Didier Ngatcha l’entraineur national et Jean Paul Mognemo, le Directeur Technique National, préparent déjà Tokyo.
David Eyenguè